Le personnage de Romand dans l'Adversaire / Emmanuel Carrère
Commentaire de texte : Le personnage de Romand dans l'Adversaire / Emmanuel Carrère. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hajar EL MAHTAT • 1 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 698 Mots (3 Pages) • 724 Vues
Commentaire
Problématique
Comment le personnage de Romand est-il dans ce passage ?
Pour écrire L'Adversaire, Emmanuel Carrère s'inspire d'un fait divers, celui de l'affaire Romand, une affaire criminelle impliquant Jean-Claude Romand, un homme ordinaire, qui, assassine ses parents, sa femme et ses enfants avant de tenter sans succès de se tuer lui-même. L'auteur-narrateur cherche à comprendre qui est véritablement Jean-Claude Romand. Dans un premier temps nous allons voir un premier paragraphe sur le déroulement de l'audience du point de vue du narrateur et du lecteur, et un autre sur un questionnement approfondi du personnage de Romand.
Tout d'abord ,le public présent à l'audience n’arrivent pas à cerner JC Romand
En effet, le narrateur qui s’exprime à la première personne nous décrit le déroulement de l’audience, après que l’accusé raconte son enfance, son avocat fait référence à son chien qu’il avait abattu «Quand vous aviez des joies ou des peines...votre confident n'était pas votre chien ?» , en entendant cela, Romand fit une crise. Ainsi, les personnes présentes dans la salle ont chacun un raisonnement différent les uns et les autres, ils se questionnent sur ce qui vient de se passer, même la présidente du tribunal est prise de court «d’une voix mal assurée». Certaines personnes trouvent que cette crise est un soulagement car l’accusé réagirait enfin même si ce n’est que pour le chien et non sa famille. D'autres pensent qu’il simule «Les uns voyaient dans cette crise un signe d’émotion bienvenue...Les autres jugeaient monstrueux que cette émotion,...se manifeste à propos d’un chien. Certains se demandaient s’il simulait »Le lecteur en vient à se poser une question ; Jean Claude Romand est-il une victime de la folie ou est-il tout simplement un assassin. Par ailleurs, en général le lecteur le juge comme une personne sans cœur, privé de sentiment et de pitié et ce jugement est compréhensif, quelle conclusion tirer d’un homme qui a tué tous ses proches sans regrets, il est sans doute une personne qui ne peut être contrôlé ou un très bon comédien. Ça réaction déplacée qui apparaît comme incohérente, scandaleuse. On peut se demander s’il ne joue pas la comédie.
De plus, le narrateur ne considère plus JC Romand comme un être humain
Effectivement, Carrère montre comment un petit mensonge est le point de départ d’une vie infernale pleine de mensonges et de meurtres dans ce cas précis. Il montre le vide fondamental sur lequel est construite la vie de l’accusé; «Je pensais au grand vide blanc qui s’était petit à petit creusé à l’intérieur de lui jusqu’à ce qu’il ne reste plus que cette apparence d’homme en noir, ce gouffre d’où s’échappait le courant d’air glacial». On retrouve aussi le but de la question posé par l’avocat qui était de montrer le semblant d’humanité qu’il reste en cette “homme” mais sa stratégie de défense échoue car le public est choqué, mais le dessinateur à l'oeil est explique la stratégie de l’avocat à notre narrateur «Vous avez compris,... ce que son avocat est en train s’essayer ?...Il veut le faire craquer. Finalement, il se rend compte que ça manque de tripes, que le public le trouve froid, alors il veut qu’on voie le défaut de la cuirasse» Mais on peut se demander pourquoi il n’est pas interné en psychiatrie, le dessinateur nous confirme que c'est un malade mentale «Ce type est un très grand malade, les psychiatres sont fous de l’avoir laissé passer en jugement». Ainsi, Le lecteur ne peut que le voir comme un animal ou un être humain dont l’humanité s'est envolée au fil des chapitres «On croit que c’est un homme qu'on a devant nous , mais en fait ça n’est plus un homme, ça fait longtemps que ça n’est plus un homme. » La folie l'a emporté « la folie. C'est terrible. C’est ce qu’il y a de plus terrible au monde. ».
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