Le naturalisme en littérature

  Le naturalisme en littérature

I. Les origines et le contexte historique du naturalisme

1. Les principaux précurseurs du naturalisme
2. La révolution industrielle accompagnée d’un engouement pour la science

II. Les principes du naturalisme

1. Le déterminisme, un caractère essentiel du naturalisme
2. L’importance de la méthode scientifique

II. L’assommoir, un roman typiquement naturaliste

        1) Le personnage de Gervaise

        2)  Le milieu de l’hérédité et le tempérament dans l’Assommoir

          Le naturalisme est un mouvement littéraire du XIXème siècle. Un mouvement littéraire est un rassemblement d’écrivains, d’artistes ou d’intellectuels qui partagent les mêmes idées, la même vision de la littérature à une époque donnée. Emile Zola, auteur de L’Assommoir et de bien d’autres œuvres, en est le chef de file. Le naturalisme consiste à décrire de façon exacte le réel, à partir de l’observation, de l’enquête et de la documentation. Ce mouvement littéraire se développe parallèlement aux autres arts, notamment dans la peinture avec l’impressionnisme. L’écrivain naturaliste soumet ses personnages à des épreuves et observe le poids des déterminismes sociaux et héréditaires sur ces derniers. Le naturalisme laissera ensuite place au symbolisme. Il serait dès lors intéressant de montrer comment l’écrivain naturaliste décrit par le biais de l’observation les mœurs des gens de son époque de manière stricte et presque scientifique. Dans un premier temps les origines et le contexte historique du naturalisme seront étudiés, ensuite nous aborderons les principes du naturalisme puis en dernier lieu, nous vous parlerons de l’Assommoir qui est un roman typiquement naturaliste.

1. Les origines et le contexte historique du naturalisme

           1)Les principaux précurseurs du naturalisme

         Tout d’abord, comme exemple des précurseurs du naturalisme nous avons les                   Frères Goncourt, ils poursuivent le programme du Réalisme (Balzac) et deviennent des   physiologistes. Les deux frères veulent être les historiens du présent et écrire « l’histoire des      mœurs », c’est-à-dire que si l’histoire se base sur des documents, le roman doit se baser sur la vie des gens. Les documents humains sont leur source d’inspiration : la physiologie* passe avant la psychologie*.

Ils se sont intéressés aux cas pathologiques, ils ont recherché dans « les bas-fonds » de la société, dans la misère. Les Frères Goncourt nous ont donné la peinture d’un monde dominé par la bassesse, la laideur, la saleté tout à fait en contraste avec le style artistique qui caractérise l’œuvre des Goncourt.

                      Ensuite nous avons Emile Zola, qui s’attache aux nouveaux aspects de l’histoire : prendre conscience des basses classes, reconnaître la misère ouvrière et la corruption bourgeoise, le début du socialisme et du syndicalisme, les lois imposées par le positivisme et la rationalité scientifique. Il ressent le besoin d’un « roman expérimental », scientifique qui offre une représentation objective du monde et d’une humanité d’après nature. Zola suit aussi l’exemple des Frères Goncourt, cités précédemment, les historiens de la vie des gens, s’inspirant surtout des « document de la vie » et non de ceux d’archives.            

1. La révolution industrielle accompagnée d’un engouement pour la science

                     Le XIXème siècle est le siècle de la révolution industrielle*, les progrès techniques sont considérables : machines à vapeur, construction de chemins de fer…

Le capitalisme* prend de l’ampleur, avec la Bourse* et on assiste à a montée en puissance d’une bourgeoisie d’argent*. Cependant, le progrès technique ne va pas forcément de pair avec un progrès social. En effet, la prolétarisation* accentue les inégalités sociales. D’où le regard du capitalisme industriel* chez Karl Marx*, mais aussi chez Zola dans l’Assommoir.

 Concernant la science, le positivisme*, philosophie par Auguste Comte*, propose d’étudier l’humain et les sociétés en se fondant sur l’observation, les connaissances et l’expérimentation.

Cette philosophie est un succès et influence de nombreux domaines dont : la biologie, la médecine, le droit et la politique. Cette influence positive mène à un engouement, c’est-à-dire, une sorte d’admiration pour la science.

1. Les principes du naturalisme

    1) Le déterministe, un caractère essentiel du naturalisme

            On peut dire que le déterministe est un caractère essentiel du naturalisme car son principe consiste à admettre que tout phénomène dépend d’un ensemble de conditions antérieures ou simultanées («les mêmes causes produisent les mêmes effets» ), ou encore que l’on peut prévoir exactement les effets produits dans des circonstances déterminées. Pour les naturalistes, l'homme est déterminé par son hérédité et par son environnement, donc qu'il ne peut pas y échapper.

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