Le malade imaginaire, Molière
Commentaire de texte : Le malade imaginaire, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cartiejade • 22 Février 2021 • Commentaire de texte • 1 305 Mots (6 Pages) • 1 958 Vues
Molière, auteur de la comédie-ballet “Le Malade Imaginaire” fait part d’une source de débat autour de la médecine au XVIIe siècle.
Cette pièce écrite en 1673 et appartenant au mouvement littéraire du classicisme vise à établir une satire sur la médecine.
Elle abordera des thèmes particuliers comme l’argent, la mort ou encore l’hypocondrie. Il est important de relever que ce fut la dernière pièce de Molière car celui-ci mourut de la maladie dont il souffrait en pleine représentation.
L’extrait étudié est la scène cinq de l’acte trois où un conflit violent entre le médecin, Monsieur Purgon et le malade, Argan ainsi que Toinette qui interviendra a plusieurs répliques pour enfoncer le couteau dans la plaie.
Comment la violence est mise en évidence dans cette scène?
En premier lieu nous verrons comment ce conflit est mis en place,
Ensuite, nous verrons comment Monsieur Purgon domine ce dialogue,
Et pour finir, de quelle manière ce termine cette violente rupture entre le médecin et le malade.
Comme on peut le voir dans la première partie de cette scène Monsieur Purgon a entendu la discussion entre Argan et Béralde: “ Je viens d’apprendre là-bas à la porte, de jolies nouvelles” ainsi, Monsieur Purgon emploie une figure de style sarcastique, l’antiphrase: “de jolies nouvelles”.
Monsieur Purgon accuse Argan d’un manque de respect à l’égard de ses pratiques médicales : “on se moque ici de mes ordonnances” “on a fait refus de prendre le remède que j’avais prescrit”, Argan n’a à peine le temps de répondre qu’il se fait immédiatement couper par Monsieur Purgon “Monsieur ce n’est pas…”, qui lui, continue de parler avec un ton exclamatif le manque de respect de celui-ci, ce qui accentue la colère du médecin:“Voilà une hardiesse bien grande, une étrange rebellion d’un malade contre son médecin!” il exagère bien la situation en déformant l’expression “lèse-faculté”: “un crime de lèse-faculté”
Monsieur Purgon utilise par la suite un vocabulaire hyperbolique et mélioratif pour évoquer son traitement et sa connaissance en médecine “pris plaisir à composer”, “dans toutes les règles de l’art”, Monsieur Purgon est bien plus attentif à son remède qu’à son patient “Et qui devait faire dans les entrailles un effet merveilleux.” On peut aussi apercevoir une antithèse employée par Monsieur Purgon, il réutilise ce vocabulaire hyperbolique en insistant sur le fait que l’acte d’Argan était “Un attentat énorme” contre la médecine.
On peut voir à plusieurs reprises l’intervention de Toinette soutenir le médecin de manière ironique et hypocrite en restant en accord avec Monsieur Purgon tout au long de cette scène: “Cela est épouvantable”, elle participe à la satire de la médecine.
Après les nombreuses interventions de Monsieur Purgon, on peut voir Argan répondant toujours de manière hésitante en utilisant des aposiopèses “Ce n’est pas moi…”. On peut aussi relever les certaines réponses d’Argan qui met la faute sur son frère de nombreuses fois: “Mon frère…” “c’est lui…” “Il est cause…”, il n’essaye ni d’arranger les choses ni de se défendre, il préfère remettre la faute sur Béralde. Argan utilise constamment la troisième personne du singulier et jamais la première personne du singulier ce qui peut prouver le manque d’implication et de courage que Argan a face à ce début de conflit.
Dans cette deuxième partie on peut très clairement voir Monsieur Purgon rompre la relation “malade”, “médecin”: “Je vous déclare que je romps commerce avec vous.” “Que je ne veux plus d’alliance avec vous.”
Toinette intervient de nouveau en encourageant Monsieur Purgon de rompre alliance avec celui-ci “Vous ferez bien.”
Monsieur Purgon menace même le mariage: “ Et que, pour finir toute liaison avec vous, voilà la donation que je faisais à mon neveu, en faveur du mariage.”, “Il déchire la donation, et en jette les morceaux avec fureur”. On peut remarquer un début de domination et de manipulation de celui-ci.
Mais ce n’est pas pour autant qu’Argan se défend et défend son mariage, il maintient l’accusation contre son frère: “C’est mon frère qui a fait
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