Le couple formé par le prince et la princesse de Montpensier est-il différent dans la nouvelle de Madame de Lafayette et dans le film de Bertrand Tavernier, La Princesse de Montpensier ?

Le couple formé par le prince et la princesse de Montpensier est-il différent dans la nouvelle de Madame de Lafayette et dans le film de Bertrand Tavernier, La Princesse de Montpensier ? 

                La princesse de Montpensier est une nouvelle publiée anonymement par Madame de La Fayette en 1662. Cette nouvelle retrace l'histoire de la jeune Marie de Montpensier, dans laquelle la jeune femme est en pleine intrigue amoureuse. Courtisée par quatre prétendants, elle se voit mariée de force au prince de Montpensier. Le réalisateur Bertrand Tavernier décide, en 2010, d’adapter cette nouvelle en un film d’environ deux heures dix. Cela est un défi de transformer quarante pages de narration où quelques informations sont manquante. Ainsi, nous en venons à nous demander si le couple clé de cette nouvelle est semblable à celui que Bertrand Tavernier à mis en œuvre dans son film ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps nous verrons les similitudes entre le couple de la nouvelle et celui de l’adaptation, puis nous verrons comment TAVERNIER reprend le couple dans son œuvre.

                Le couple de la prince et le prince de Montpensier de l’adaptation se trouve avoir plusieurs points en commun avec la nouvelle ce qui est logique.

        Tout d’abord, nous pouvons voir que sur le plan du mariage rien ne change. C’est bien un mariage arrangé par les familles que la princesse se marie à Montpensier. Ce mariage reste une stratégie des deux familles, et sur dont les deux jeunes époux n’ont pas leur mot à dire. Par ailleurs, TAVERNIER a rajouté la scène où l’on voit le père de Montpensier et le marquis de Mézière qui s’échangent, par des paroles, des biens matériels ainsi que politique contre la jeune femme. C’est donc dans cet échange, que nous comprenons que les sentiments n’en feront pas partis.

        Cependant, dans les deux œuvres ce mariage est voué à l’échec. Mademoiselle de Mézière voue un amour réciproque avec le duc de Guise. Ces deux jeunes étaient vouer à un mariage tenu sur promesse à laquelle  les deux pères ont mis fin. L’amour que se donne ces deux amants va donc porter préjudice au mariage arrangé et va compliquer certaine chose. De plus le contexte historique ne favorise pas l’entente avec les deux jeunes époux car nous sommes sous un contexte de guerre et plus précisément lors de la Sainte-Barthélémy. Le prince est donc à la guerre tandis que sa femme est restée au château, avec le compte de Chabannes qui va lui aussi tomber amoureux de la princesse. De plus, lorsque le prince de Montpensier va revenir « deux années après », il va se rendre compte de la beauté de sa femme, mais aussi du fait que c’est celui, du château entier, qui la connaît le moins. TAVERNIER met en scène ces « retrouvailles », où le prince va questionner le compte de Chabannes pour en savoir plus sur son épouse et c’est à partir de là qu’une jalousie obsessionnelle va prendre naissance.

        Pour finir, cette jalousie va prendre une telle ampleur que la nouvelle va mentionner à maintes reprises des « disputes » entre le prince et sa femme dont l’intensité de ses querelles semble s’accroître durant la nouvelle. Le film montre également ces scènes, qui semble très violentes. C’est ainsi qu’intervient la reprise des deux jeunes époux par Bertrand TAVERNIER.

                Bertrand TAVERNIER fait en sorte de reprendre le couple dans son adaptation.

        Pour commencer, le cinématographe va accentuer la jalousie obsessionnelle du prince de Montpensier. Nous pouvons le remarquer lors des scènes de jalousie, voir de violence. La première scène, plutôt minime en émotion,  est celle où il reprend Chabannes sur le fait qu’il est appelé « Marie » la princesse, le prince va donc lui dire de l’appeler « Madame » en sa présence. Les scènes de jalousie vont donc monter crescendo en devenant de plus en plus violente. Nous pouvons parler de la scène de la barque et du dîner, lorsque « Madame » rencontre le duc d’Anjou et revoie son amant de Guise. Après ces deux scènes, le prince va rentrer dans une colère noir, si forte, que les invités vont entendre les cris de colère qui proviennent de la chambre à l’étage.

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