Le comique

        Le comique est un registre littéraire que l’on peut retrouver dans le théâtre qui se caractérise par son principal objectif qui est de provoquer le rire chez le spectateur et ce par différents procédés.

Ici la question qui est posée est :

Le comique, n’a-t-il, au Théâtre qu’une fonction de divertissement?

Pour répondre à cette question, nous étudierons en premier lieu comment le comique exerce la fonction de divertissement en provoquant le rire, grâce aux personnages et aux situations hors du commun qui s’y déroulent. Suite à cela nous porterons notre attention sur les autres fonctions qu’a le comique tel que les différentes valeurs et préceptes qui nous sont inculqués, la critique de la société et la réflexion que ce registre nous pousse à avoir vis a vis de notre propre place au sein de cette même société.

        Dans un premier temps, nous allons montrer que le comique divertit le spectateur, d’abord avec le rire, ensuite via les personnages et également grâce aux situations inhabituelles qu’on y retrouve

        Tout d’abord nous pouvons dire que le comique est divertissant grâce à l’effet de rire qu’il produit chez le spectateur. Nous pouvons retrouver cet effet dans la pièce «Les fourberies de Scapin»(1671) de Molière.Cette comédie nous montre comment Scapin, un valet au passé tumultueux manipule ses maîtres. On y retrouve toutes les formes de comique et en particulier le comique de gestes.En effet les actions des personnages de cette œuvre sont souvent exagérés dans le but de provoquer le rire du spectateur. Par exemple dans la scène deux de l’Acte III lorsque Scapin assène des coups de bâtons à son maître Géronte. La scène est très expressive même quasiment surjoué, ce qui provoque le rire et rend la scène divertissante.

        Maintenant penchons nous sur le divertissement apporté par les personnages.  Les personnages du comique peuvent en effet se montrer très divertissants de par leurs caractères ou du moins par certaines de leurs facettes caractérielles.

 Prenons par exemple la pièce la plus connue d’Edmond Rostand intitulée         «Cyrano de Bergerac»(1897) et plus particulièrement de son protagoniste du même nom. Nous faisons la rencontre d’un dénommé Cyrano qui est un personnage pour le moins étonnant autant par son intellect que par son faciès.

 En effet, bien qu’il soit fort intelligent Cyrano n’est pas des plus attirants et ce à cause de son énorme nez, si énorme qu’il le dit lui même lors d’une de ses célèbres tirades «C’est un roc! …c’est un pic! …c’est un cap! Que dis-je, c’est un cap? …C’est une péninsule!»

 Ici le fort caractère et l’autodérision du personnage couplé à son physique caricaturale est suffisant pour apporter du divertissement à la pièce.

        Nous continuons à présent avec les situations hors du commun que l’on peut retrouver dans le comique. Par exemple dans la comédie «En attendant Godot»(1953) de Samuel Beckett. La pièce nous montre deux hommes attendant un certain «Godot» qui est décris comme étant la solution de tous leurs problèmes. Tout le long de la pièce les deux protagonistes attendent leur sauveur jusqu’à en perdre espoir et tenter de se suicider,en vain. Finalement Godot n’est pas venu mais les deux hommes continuent d’attendre indéfiniment. Ainsi la pièce se finit dans la même situation qu’à son commencement ce qui crée une forme d’ironie. De plus, tout le long de la trame le spectateur resta avec la même question en tête «Godot va-t-il venir?» Ce suspens dur tout le long de la pièce et continue même de triturer l’esprit du public après sa fin. Cette situation d’attente garde le public en haleine et donc le divertit.

...