Le classicisme

Contexte littéraire Courant Classicisme

Thèmes privilégiés par le courant :

Classique : littérature aristocratique ; triomphe de la raison, de l’ordre, contre la passion ; imitation des Anciens, modèles idéalisés et thèmes qui s’inspirent de l’histoire ou de la mythologie antique ; recherche de la vérité ; nature humaine universelle ; héroïsme des situations, noblesse des sentiments : honneur, gloire, devoir, vertu ; sentiments conflictuels, force obscure de la passion, amour sacrifié ; poids de la fatalité, destin tragique ; voix de l’ordre, de la raison et de la vérité

Procédés d’écriture privilégiés par le courant :

Classique : règles : imitation des Anciens, vraisemblance, bienséance, impersonnalité ou universalité ; au théâtre : règle des trois unités (action, lieu, temps) ; vise la simplicité, la clarté, la rigueur : registre de langue soutenu (oratoire, éloquent, solennel), pureté du langage, clarté des mots (vocabulaire simple, précis, univoque), images sobres, rythme régulier, phrases ou vers équilibrés, structure codifiée par les genres, narration impersonnelle (absence de lyrisme ou lyrisme universel), lexique de la grandeur, des nobles sentiments, de l’héroïsme, prédilection pour les maximes et les vérités générales et donc procédés de généralisation ; catharsis : tonalité pathétique

Genre et forme Dramatique (théâtre)

Tragédie. Au 17e s., la tragédie classique est composée en vers et comprend cinq actes. L’intrigue se déroule toujours dans le passé (Antiquité, mythologie ou histoire biblique), met en scène des personnages illustres (héros historiques ou légendaires, rois, princes, etc.) aux prises avec des évènements funestes et repose sur un conflit tragique entre deux forces opposées et irréconciliables, dont la seule issue est la mort.

Contexte personnel

de l’auteur

Vie – Jean Racine est né en 1639, et mort en 1699

– Éducation janséniste à Port-Royal-des-Champs : initié à la culture de l’Antiquité

– À partir de 1659, vie mondaine qui le détourne des principes jansénistes : son ambition l’amène à vouloir obtenir la protection des grands

– Ambitieux, arriviste et flatteur, réussit à se faire introduire à la cour ; tombe amoureux de T. Du Parc, comédienne pour qui il compose Andromaque ;

– Pendant 10 ans, Racine est comblé : ses tragédies triomphent à la cour comme à la ville ; il est jeune, comblé de gloire, pensionné à vie, anobli, reçu à l’Académie, protégé par les grands

– Mariage avec Catherine de Romanet, une femme pieuse et effacée avec qui il mène une existence bourgeoise et chrétienne

– Partage avec Boileau la charge d’historiographe du roi et parachève son ascension de courtisan par une nomination au poste de « gentilhomme ordinaire de la Chambre », attaché au service personnel du roi

– Réconciliation en 1677 avec ses anciens maitres de Port-Royal

– Mène désormais une vie dévote consacrée principalement à l'éducation de ses sept enfants

– Finalement, accablé d’une tumeur au foie, l’auteur succombe le 21 avril 1699. Il sera enterré à Port-Royal puis, après la destruction du monastère en 1711 par Louis XIV, ses cendres seront déplacées à l'église Saint-Étienne-du-Mont de Paris

Œuvre – Débuts au théâtre en 1664 avec La thébaïde et Alexandre, deux tragédies à saveur cornélienne alors que la carrière de Corneille décline

– 1666-1676 : 10 années fécondes dans la tragédie : ambitieux, il se fait introduire à la cour et se met à écrire des pièces qui mettent en scène des milieux princiers ; Andromaque (1667) connait un triomphe parce qu’elle ranime l’essence de la tragédie grecque antique dont le but est de susciter la terreur et la pitié en soulignant le tragique de la condition humaine

– Derniers écrits : Esther (1689), puis Athalie (1691), deux pièces à thèmes bibliques pour les jeunes filles de l'école de Saint-Cyr qu’il accepte d’écrire à la demande de Mme de Maintenon ; après sa reconversion au jansénisme, l’Abrégé de l'Histoire de Port-Royal (1694-1697)

– Phèdre, tragédie en cinq actes et en vers ; s'est d'abord intitulée Hippolyte, puis Phèdre et Hippolyte, titre sous lequel elle a été représentée pour la première fois à l'Hôtel de Bourgogne, le 1er janvier 1677, avant de prendre le titre définitif de Phèdre,

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