Le cid : l'héroisme au 17 eme siècle
Fiche de lecture : Le cid : l'héroisme au 17 eme siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manon Rousseaux • 18 Mars 2021 • Fiche de lecture • 629 Mots (3 Pages) • 1 574 Vues
L’héroïsme au 17ème siècle.
L’étymologie du mot héroïsme :
L’héroïsme est, à la base, un modèle chevaleresque issue des romans médiévaux. C'est un dérivé du mot héros qui vient du grec « herôs » ou du latin « heros » qui signifie demi-dieu. Un héros est une personne qui a une conduite moralement ou physiquement courageuse. Elle doit également être jeune et représenter la perfection physique ( vers 29-30 ). L'héroïsme est donc le caractère et la personnalité d'un héros.
L'héroïsme cornélien :
Pour Corneille, être un héros signifie posséder des qualités spécifiques et un dépassement de soi. Un héros n'est pas forcement le personnages principales. Rodrigue, par exemple, n'est pas un héros grâce a son titre de Cid.
La bravoure militaire ne suffit pas pour accéder au titre de héros. Don Diègue a su, par tout ce qu'il a accompli durant sa vie, prouver qu'il était brave et honorer l’héroïsme de la lignée familial pourtant il n'est pas un héros au sens cornélien. C'est de même pour le Compte qui y laissa sa vie. Rodrigue doit, cependant, continuer d'honorer le lignage en affrontant le Compte en duel. ( vers 266-268 )
Les qualités indispensables pour être un héros :
Tout d'abord, il faut être noble pour être prédestiné à l’héroïsme. Il faut aussi être généreux. Le mot généreux vient du latin « genus » = race. Le premier sens du mot est donc la race noble. Mais ici, être généreux signifie l'aptitude a défendre sa famille. Une autre qualité indispensable est la vertu. « Vertu » qui vient de « vir » , le mâle. Corneille et tout le XII ème siècle étaient persuadé que le courage venait d'une prédisposition a la naissance. Il fallait être né noble. Rodrigue entend par « vertu » non pas seulement le courage physique de son père sur le champs de bataille, mais aussi l'ensemble des qualités morales chez l'homme et la femme. C'est l'énergie qu'ils mettent pour accomplir la mission qui leur semble juste.
Ces deux qualités sont insuffisantes. L'héroïsme cornélien est aussi une aventure spirituelle. Une forte volonté vers un objectif louable et savoir dépasser toutes les contraintes pour atteindre la plénitude de soi. Cela permet de réaliser la synthèse de tout les aspects de sa personnalité.
L'héroïsme de Rodrigue :
Rodrigue a une personnalité avec trois élément : d'une part, c'est le fils de Don Diègue. D'autre part, c'est l'amant de Chimène et, pour finir, c'est le sujet du Roi Don Fernant. Il se trouve donc en contradiction avec lui même. Malgré le dilemme qui le déchire, il choisi de laver l'honneur de son père et tue le père de Chimène. Il instaure de la nouveauté pour son temps. En effet, il place son amour pour Chimène sur un même pied d'égalité que sauver l'honneur de son père ( acte 1, scène 6 ).
L'héroïsme de Chimène :
Étant donné que Chimène est une femme, elle accède différemment à l'héroïsme. Malgré les obligations morales, elles doit choisir entre sauver l'honneur de son père ou épargner Rodrigue ( acte 3, scène 3, vers 811-814 ). Elle décide de sauver l'honneur de son père ( acte 3, scène 3, vers 822-824) et poursuit Rodrigue jusqu'à un duel juridique ( acte 4, scène 5, vers 1398-1405).
Après ce duel, un quiproquo oblige Chimène a avouer qu'elle aime encore Rodrigue ( acte 5, scène 5, vers 1709-1712 ). Son héroïsme est donc dans le dilemme et la douleur qui la déchire entre son amour et son honneur. Son dilemme peut être résolu. Son héroïsme réside dans le choix qu'elle n'arrive pas a prendre entre venger son père et aimer Rodrigue.
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