Le balcon de Charles Baudelaire

LE BALCON – Charles Baudelaire (les Fleurs du Mal, 1857)

Intro :. Charles Baudelaire , célèbre auteur du XIXe siècle et surtout connu grâce à son célèbre recueil les fleurs du mal qui a été condamné et censuré à sa sortie car il est jugé trop choquant pour la moral bourgeoise . Baudelaire y met en lumière la dualité entre la violence et la volupté, le bien et le mal, la laideur et la beauté, l’enfer et le ciel. Dans ce poème publié en 1857 est tiré de la section spleen et idéal,  le poète évoque les souvenirs de ses soirées heureuses en compagnie d'une femme. Celle-ci tient le rôle principal et une place centrale dans ce poème.

AMBIVALENCE DE LA FEMME

La personne à laquelle est adressé ce poème est tout de suite identifiée, c’est une femme  (vers 1).

Elle est présentée sous deux aspects : mère et maitresse.

Mère : (« mère, la douceur du foyer, mains fraternelles, cœur si doux »)

Maitresse : (« maitresse, caresses, le charme des soirs,  plaisirs,  cher corps, baisers infinis »)

Champ lexical de l’amour voir de l’érotisme (« ardeur, sein, cœur, beauté langoureuse, ces baisers infinis, corps, plaisirs »).

Des parallélismes soulignent cette ambivalence (« ô toi, tous mes plaisirs ! ô toi tous mes devoirs ! » (v.2) « Que ton sein m’était doux ! Que ton cœur m’était bon ! » (v.8)).

La femme est idéalisée («  reine des adorées »).

Les phrases utilisées pour décrire la femme sont hyperboliques (vers 1 en entier par exemple). Elles valorisent la femme en lui donnant un aspect de supériorité

Baudelaire utilise une ponctuation exclamative pour souligner son adoration pour la femme

INTIMITE DOUCE ET INQUIETANTE

Dans un premier temps, les deux amants paraissent vivre tranquillement et en paix.

L’importance du décor est tout de suite remarquée puisque le titre du poème en est la description.

L’endroit ou ils se trouvent est lumineux (« les soirs illuminés »), les soleils sont toujours apparents (« les soleils sont beaux ») et la pièce est « voilée de vapeurs roses ».

L’intimité s’exprime également à travers la chaleur (« chaudes soirées »), le rapprochement des corps (« la beauté des caresses, que ton sein était doux, en me penchant vers toi ») ainsi que les échanges entre les deux amants (« nous avons dit souvent d’impérissables choses ») .

Mais le mot « cloison » montre qu’ils sont comme coupés du monde.  Champ lexical de l’obscurité à ce vers 16 (« nuit, noir, s’épaissir »)

UN POETE NOSTALGIQUE

Baudelaire essaye de faire renaitre les quelques souvenirs qu’il a. Clairement dit dans la dernière strophe. (« Renaitront-ils, après s’être lavé dans les profondes »)

Cadre temporel instable (il s’exprime à l’imparfait, au présent, au futur…) La femme se souviendra tandis que l’homme se souvient déjà.

Première strophe : certitude et remémoration : il évoque le souvenir

Dernière strophe : questionnement et incertitude : les souvenirs reviendront-ils ?

Conclusion: Baudelaire raconte et se remémore ses souvenirs avec cette femme à la fois mère et maitresse. Le poète s'interroge sur le bonheur passé et sur le possible retour de ce bonheur dans le futur.

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