Le Naturalisme

Le Naturalisme

Définition et Origine :

Le terme « naturalisme » vient du latin « naturalis » signifiant « naturel ». Il désigne donc un mouvement littéraire né dans la seconde moitié du XIXème siècle, qui s’est attaché à décrire la réalité telle qu’elle est et non telle qu’elle devrait être. Le naturalisme est la suite logique du réalisme : ce dernier entendait décrire la réalité de la manière la plus précise possible, y compris dans ses aspects immoraux ou vulgaires. Le naturalisme poursuit dans cette voie, mais en ajoutant un contexte physiologique et en montrant que le milieu où vit le protagoniste est l'une des raisons de son comportement. Se donnant pour un reflet de la réalité, le naturalisme s'intéresse particulièrement aux classes sociales défavorisées —paysans, ouvriers ou prostituées.

 Le naturalisme est revendiqué par Émile Zola, qui lui donne son véritable sens littéraire et en fait une école romanesque visant à rassembler les écrivains de son époque.                                                                  

 Le naturalisme possède une forte dimension européenne de par les thèmes abordés, de par le rayonnement européen des œuvres naturalistes exprimé par les nombreuses traductions, enfin de par l’influence du mouvement littéraire sur l’évolution des idées à la fin du XIXème siècle.                                                                   Le naturalisme peut être approché de multiples manières. On peut s’intéresser à l’image de la femme, à la condition ouvrière, à la naissance du capitalisme…mais aussi à l’écriture, à la place de l’art ou de la science dans les romans de Zola.   Avec le naturalisme, la place de l’écrivain dans la société change : il devient un professionnel de l’écriture, appliquant des techniques sans se référer explicitement à une vague « inspiration ».

Auteurs :

Parmi les écrivains représentatifs du naturalisme français, on cite notamment, Emile Zola, écrivain, journaliste et qui est considéré comme le chef de file de ce mouvement ; Guy de Maupassant avec ses romans Une vie ; Gustave Flaubert avec L'Éducation sentimentale ; Alphonse Daudet ; Huysmans dans ses premiers romans et Vallès.

Les principes du naturalisme :

Le romancier doit se faire observateur, le plus objectif possible.

La littérature est une science qui obéit à certaines lois : le roman devient pour Zola le laboratoire ou expérimenter comment un individu subit le double impact de son milieu et de son hérédité.

La vie du peuple reste le sujet de prédilection des auteurs : Maupassant met en scène des paysans normands, Zola les conditions de travail des mineurs, les frères Goncourt racontent l’histoire d’une domestique.

Plusieurs caractéristiques sont importantes :

– La documentation prend une place prépondérante : souvent, la romancier naturaliste procède à des enquêtes sociologiques approfondies avant de rédiger son roman (p. ex. Zola avec ses très épais dossiers préparatoires)                                                                                                                                           – Le naturalisme s'inspire des théories du philosophe Taine pour qui l'homme est conditionné par trois facteurs : la race, le milieu et le moment. On parlera de déterminismes biologiques (hérédité / « la race ») et de déterminismes sociaux et historiques (le « milieu » et le « moment »).                                      – La naturalisme emprunte aussi ses idées à Claude Bernard et à la biologie: le romancier n'est plus seulement un « observateur », mais devient un véritable « expérimentateur » chargé, à la manière d'un scientifique, de formuler et de vérifier des lois concernant les comportements humains, les tempéraments, la société, ...

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