« Le Lac », Méditations poétiques, Lamartine
Commentaire de texte : « Le Lac », Méditations poétiques, Lamartine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nathanuso87 • 9 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 817 Mots (4 Pages) • 284 Vues
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« Le Lac », Méditations poétiques, Lamartine
Introduction
Le Romantisme s’est développé dans la première moitié du XIXème, période qui suivit la Révolution française. Cet événement historique et la période difficile qui l’a suivi ont fortement marqué les auteurs romantiques.
Alphonse de Lamartine est né en 1790 dans une famille de la petite noblesse provinciale marquée par l’emprisonnement du père sous le régime de la Terreur en 1891. Lamartine fait des études classiques, puis vit une vie inactive au cours de laquelle il commence à écrire. Lors d’un séjour à la manufacture de son oncle à Naples, il rencontre une jeune femme pour laquelle il écrira des poèmes. Il lui dédiera son Graziella 40 ans plus tard. Mais celle-ci meurt de la tuberculose en 1815 et Alphonse rentre en France. Il est si peu actif car il arrive à se persuader qu’il est malade. Lors d’une cure en Savoie, il rencontre la femme d’un physicien. Leur bref amour lui inspire ses poèmes les plus célèbres dont « Le Lac » qui évoque le lieu où ils se sont connus. Il y fait référence au rendez-vous donné un an auparavant et auquel elle n’est jamais venue car elle était en train de mourir. Après cette triste relation, Alphonse épouse une jeune anglaise dévouée et admirative. En 1820, année de son mariage, il publie les Méditations poétiques. Ce recueil de 24 poèmes mélancoliques ou exaltés lui apportera le succès. Ce recueil est d’ailleurs considéré comme le point de départ du Romantisme en France. L’auteur connaîtra la gloire de 1820 à 1830. Parallèlement à sa vie amoureuse et littéraire, Lamartine fait une courte carrière politique. D’abord diplomate monarchiste en Italie, il devient ensuite républicain. Il siège au Parlement (comme indépendant) où son éloquence le fait rapidement connaître. En 1848, il est ministre des affaires étrangères et sera, pendant quelques semaines, le véritable gouverneur de la France. En 1851, il échoue à la présidence et se retire de la politique. Après cette défaite, tous ses écrits seront autobiographiques (Les Confidences). Il mourra en 1869, oublié, pauvre et épuisé, car ses dettes l’obligent à écrire énormément. Sa vie et son œuvre sont marqués par ses deuils, ses difficultés amoureuses, ses illusions perdues.
Ce poème est composé de 16 quatrains en alexandrins avec des rimes croisées. Le titre montre l’importance du lieu. En effet, le poète revient sur les lieux où il a rencontré Julie. Ce lieu est porteur d’une charge émotionnelle importante puisqu’il lui permet de se souvenir d’un moment agréable. On peut distinguer trois parties :
- (v.1 à 20) : le souvenir de l’amour (Lamartine rappelle au lac les moments heureux)
- (v.21 à 48) : La supplique (Lamartine demande que le temps ne passe pas)
- (v.49 à la fin) : Le souvenir gardé par la nature (Le lac et la nature sont les gardiens du souvenir)
- Le souvenir de l’amour
Les cinq premières strophes laissent entendre la voix du poète. Il s’exprime le plus souvent à la première personne du singulier « je viens seul m’asseoir »(v.7).
Dans la strophe 2, il s’adresse directement au lac par l’apostrophe «Ô lac !» (v.7) mais aussi par le recours à la deuxième personne « tu la vis » (v.8), « tu mugissais » (v.9), « t’en souvient-il » (v.13), « Tes flots » (v.16), mais aussi par le recours à l’impératif à valeur injonctive « Regarde ! » ( v.7). Le lac apparaît ainsi comme un confident du poète, témoin des heures que le poète a pu passer avec Julie. Etant donné que Julie est morte, le poète ne peut que s’adresser au lac pour se remémorer les moments heureux partagés avec Julie mais aussi pour évoquer le profond sentiment de solitude.
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