Le Chef-d'oeuvre inconnu et texte complémentaire "Quasimodo, le bossu de Notre-Dame" V. HUGO

Chapitre IV : Portraits étranges : le personnage comme source de mystère

Problématique : En quoi le portrait d'un personnage complexe permet-il une représentation plus riche du réel ?

Texte bac 1 : Chef-d’œuvre inconnu, Balzac, 1832

Introduction :

L'action se déroule à la Renaissance tandis que l’œuvre est écrite en 1832.

Balzac : auteur, écrivain réaliste (romans, nouvelles) mais ici nouvelle

coté esthétique : grotesque + sublime (sur de lui/ Nicolas Poussin)

texte réaliste : allusion à des personnages réels (Rabelais,...)

                nb détails dans la description

                pas d'idéalisation → personnage décrit comme il l'est avec ses défauts

Problématique : En quoi ce portrait est-il à la fois réaliste et fantastique ?

1. Un portrait réaliste

A/ Une abondance de détails

• l5-9+11-14 énumération : description photographique

hypotypose : illusion du réel

• l11-13 champs lexical vêtements : richesse du personnage, impression d'authenticité
• l4-5-6-9 champ lexical visage : sens du détails + caractère morcelé du portrait (difficulté à caractériser le personnage relevé plus loin)
• l1 accumulation + anaphore « à la » : surcharge, donne toujours plus de détails

B/ Une allusion à des artistes/ penseurs réels

• l6 « comme celui de Rabelais » comparaison : écrivain et penseur humaniste → grandeur du personnage
• l6 « ou de Socrate » comparaison : philosophe grec, créateur de la philosophie morale/ l'éthique → renforce l'idée de la grandeur du personnage
• l14-15 comparaison : peintre néerlandais du XVIe s, fondateur du clair-obscur → allusion à l’atmosphère de l'escalier dont se détachent les vêtements blancs, les yeux « magnétiques »

C/ Une absence d'idéalisation

• l1 « vieillard », l2 « le jeune homme » antithèse : suffixe « ard » souligne de manière péjoratives les ravages du corps
• l3-4 « la bonne … arts » balancement, périphrase : Frendhofer ne s'identifie ni à l'un ni à l'aitre (ni à un artiste ni à un mécène)
• l6 « écrasé », « flétrit »l9 vocabulaire péjoratif : souligne œuvre du temps, peu élogieux

1. Un portrait fantastique

A/ Un caractère étrange du personnage

• l1  « bizarrerie », l3-4 l14 « fantastique » : champ lexical de l'étrange → met en évidence le caractère inquiétant du personnage
• l1 « vint à », « le visage était... flétri »l9 : passé simple, tournure passive → l'irruption du personnage, tandis que la tournure passive associé, qui plus est, non au personnage mais à une partie de son anatomie ; donne au personnage un caractère suivant
• l5 « front » l6 « menton » article indéfini + champ lexical visage : caractère morcelé du portrait, difficulté à caractériser ce personnage dans sa globalité

B/ Un caractère paradoxal du personnage

• l7-9 « des yeux.. magnétiques » balancement (mais) : insiste sur la dimension paradoxale du personnage, qui semble diminué par les années mais conserve en lui une force vitale presque inquiétante
• « singulièrement flétri » l9 oxymore : insiste dimension paradoxale personnage, est diminué par les années mais conserve en lui une force vitale inquiétante
• « une dentelle.. poisson » l12 comparaison : curieux contraste entre le caractère délicat de la matière (dentelle) et le travail grossier du tissu

C/ La fascination exercée par le personnage sur l'artiste

• « ce je ne sais quoi qui affriande les artistes » l5 périphrase : désigne caractère fascinant du personnage, tout en engageant une réflexion
• « imaginer » l5, l11, l12, « image parfaite »l13 impératif + futur : atmosphèrer  le lecteur et solliciter son imagination et dégager une réflexion sur la difficulté de la tâche de l'écrivain (mise en abyme de l'écriture)
• « vous eussiez dit... ce grand peintre » l14 comparaison : tentative de caractériser l'atmosphère dans laquelle évolue le personnage tout en épaississant le mystère qui l'entoure

Texte complémentaire : Quasimodo, le bossus de Notre-Dame, Victor Hugo

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