L’art de persuader consiste autant en celui d’agréé qu’en celui de convaincre tant les hommes se gouvernent plus par caprice que par raison
Discours : L’art de persuader consiste autant en celui d’agréé qu’en celui de convaincre tant les hommes se gouvernent plus par caprice que par raison. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Loïs Poujon • 19 Juillet 2016 • Discours • 3 464 Mots (14 Pages) • 3 328 Vues
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1 - Les enjeux de l’argumentation
« L’art de persuader consiste autant en celui d’agréé qu’en celui de convaincre tant les hommes se gouvernent plus par caprice que par raison » Blaise Pascal
L’argumentation repose sur 2 stratégie :
-l’art de convaincre = fait d’utiliser des arguments rationnel pour faire adhérer autrui
-L’art de persuader = fait d’utiliser des arguments qui touchent aux désirs inconscient d’autrui et f a ces sentiments
L’argumentation repose aussi sur diffèrent registres :
-Didactique : procédé permettant de faciliter la compréhension et la mémorisation des idées
-Polémique : procédé qui vise a discrédité l’adversaire par l’agressivité verbale
-Satirique : procédé soulignant les défauts d’un groupe , d’une communauté par la caricature
-Epidictique : procédé consistant a faire l’éloge ou le blame d’une personne ou d’une situation
2 - Débat (forme argumentation directe) autour de la définition de l’homme
« Homo homini lupus est » , eloge de Plaute (antiquité) repris par les humanistes du XVI comme Montaigne et Rabelais
« L’homme un loup pour l’homme »
-Métaphore pejorative : vison pessimiste
-Reformulation : « l’homme est un prédateur pour son semblable »
Problématique : A t on raison d’affirmer que l’homme est un prédateur pour ces f semblables »
Synthese : LA situation de Plaute met en évidence la dualité de l’être humain , capable du meilleur et du pire. D’autre auteurs témoignent de la complexité de l’être humain.
-Montaigne «chacun appel barberie, ce qui n’est pas dans son usage »
-Sartre «l’enfer , c’est les autres »
-Erasme « on ne nait pas homme, on le devient »
-Rousseau « l’eductation est la mere de toute civilisation »
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texte « tu seras un homme mon fils »
Synthèse : La condition humaine et sa complexité ont , de tous temps soulevé des interrogations : qu’est-ce que l’homme ? Est-il soumis à des forces extérieures et est-il libre de sa destinée ? Y-at-il des traits humains universels et intemporels ? Existe-t-il des valeurs universelles malgré la diversité des cultures ?
Chaque époque apporte ses réponses en fonction du contexte historique, social et politique du moment.
Au XVIème siècle : La découverte du Nouveau Monde enseigne la diversité des humains mais sème le doute sur ce qui définit l’homme. ( cf : La controverse de Valladolid et le débat sur l’humanité des indiens/ Les Essais de Montaigne et son réquisitoire contre « l’Ancien monde » et les méfaits de la colonisation)
Au XVIIème siècle : la pensée des classiques propose l’idée d’une nature humaine permanente et universelle pour contrer le fait que l’homme est victime de ses passions ; c’est le modèle idéal de « l’Honnête homme ». L’argumentation indirecte, le genre de la fable notamment, met en évidence les excès des hommes comme la soif du pouvoir et l’absence de justice pour défendre les plus faibles.( cf « Le Loup et l’Agneau », Jean de La Fontaine )
Au XVIIIème siècle, les philosophes des Lumières héritent de la pensée humaniste et définissent l’homme libre, armé de sa raison, capable de penser par lui-même. Cette quête de la liberté s’exprime dans des formes variées telles que l’argumentation directe de l’Encyclopédie ( cf Diderot, article « Autorité politique ») ou l’argumentation indirecte du conte philosophique ( cf : Voltaire, Candide ou l’optimisme )
AU XIXème siècle, l’homme est considéré comme un « être d’émotion » et d’une extrême sensibilité face aux injustices du moment. Les écrivains romantiques s’engagent auprès des opprimés et dans le combat politique.
Au XXème siècle, le traumatisme des deux guerres et la barbarie nazie placent de nouveau l’homme au centre des préoccupations. Un nouvel humanisme naît de cette prise de conscience de l’omniprésence du mal qui doit faire de l’homme un veilleur,un résistant, un éternel révolté contre toutes les formes d’injustice. ( Cf : La Peste, Albert Camus)
3- Les strategies argumentatives dans La controverse de Valladolid , JC Carriere (1992)
doc « la controverse de valadolid »
-> Pour interroger un texte argumentatif :
-Identifier le genre du texte
-Interroger le paratexte ( dates, contexte, auteur, courant littéraire…)
-Etudier l’énonciation : qui est l’émetteur ? Qui est le destinataire ?Si dialogue, qui le domine ?
-Repérer le type de phrases ( interrogatif, injonctif, exclamatif, déclaratif)
-Repérer la présence d’un vocabulaire mélioratif et/ou péjoratif
-Interpréter les figures de style ( de rhétorique)
-Identifier le thème, les thèses défendues, les connecteurs logiques, types d’arguments et raisonnements adoptés.
-> Lecture analytique de l’extrait ( texte 5 du descriptif )
PB : Avec quelles stratégies argumentatives, l’orateur aborde-t-il la raison du plus fort ?
1- L’extrait étudié relève du roman ( genre romanesque)et de l’argumentation ; peu de f narration et dialogue omniprésent.
2- Paratexte : voir document (verso texte 5 )
3- Enonciation : en présence de deux religieux défendant l’un les indiens, l’autre les f colons espagnols ; le cardinal délibère à l’issue du débat.
4- Les types de phrase et leur effet : phrases exclamatives (l.2-3-9/39-40/42-47). Elles f traduisent l’agressivité et la determination dans l’affirmation de la thèse (l.2-3) , ici le f ton est péremptoire
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