L’anthologie de la boue et de l’or

KWON

Noah

1°G2

L’anthologie de la boue et de l’or :[pic 1]

Table des matières :

Préface……………………………………………………………………………………………………………3

« Vénus anadyomène » …….......................................................................5

« Le cimetière marin » ……………………………………………………………………………..7

« Intervention » ………………………………………………..………………………………………….9

« La jetée » ………………………….…………………………….………………………………………….11

« Ode inachevée à la boue » ………………………………………….………………………13

« La bicyclette …………………………………………..………………………………………………..15

Préface :

La poésie, par définition, est un genre littéraire associe à la versification à et soumis à des règles prosodiques particulières, variables selon les cultures et les époques, mais tendant toujours à mettre en valeur le rythme, la mélodie, l’harmonie et les images. La poésie fait partie du 5E art, qui désigne la littérature. La poésie est un art du langage, qui permet, par le travail des mots et de l’écriture poétique, d’exprimer ses sentiments, sa sensibilité et son intimité. Elle permet le plus souvent d’aborder les thèmes de la nature, de la mort, de l’amour et de la condition humaine. Mais cette anthologie sera centrée sur le thème de l’alchimie poétique : la boue et l’or. Cette thématique nous permettra de porter un nouveau regard sur certains sujets, que ceux soient une personne, un lieu ou un objet. Elle nous amène à développer une réflexivité et une subjectivité nouvelle. On se posera alors la question esthétique de la beauté et de son fonctionnement dans la poésie.             Ce thème a pour but de percer les secrets de la matière pour transformer la boue, un mélange d’eau, de terre et de poussière, en or qui est un métal précieux de couleur dorée. Cette anthologie sera en soi un projet alchimique car elle nous permettra de voir l’or dans la boue.     Il y aura plusieurs approches dans cette anthologie, dont les principales seront : le beau en laid, le laid en beau et le banal en extraordinaire.            Les six poèmes traiteront donc de la thématique principale, en suivant un ordre chronologique, pour pouvoir mieux discerner l’évolution des mouvements littéraires du XIXe siècle au XXe siècle.

Nous débuterons sur un poème d’Arthur Rimbaud, « Vénus anadyomène » dans les Cahiers de Douai. Vénus étant la déesse de l’amour, la séduction et de la beauté féminine, l’on s’attend à un éloge poétique de cette dernière. Or, on comprend très vite que Rimbaud se sert justement de cette facette élégante pour en faire un éloge paradoxal. Il utilise le corps féminin de Vénus pour en faire une parodie et critiquer les normes de son époque. On peut souligner des oxymores dans ce poème, dont le plus frappant est « Belle hideusement » qui met en évidence l’opposition entre la beauté et la laideur.

Le second poème est « Le cimetière marin » de Paul Valéry, présent dans les Charmes. Ce poème met en contradiction la conscience et le lieu. Il y fait l’allusion de la vie et de la mort, en décrivant de manière à émerveiller le lecteur, la beauté d’un cimetière. Il change notre regard porté à l’égard de ce lieu, que l’on considère comme un lieu ‘négatif’.

Le prochain poème, « Intervention », dans Mes propriétés, d’Henri Michaux aborde le sujet de la transformation du banal en extraordinaire. Un homme, ennuyé, partage son aventure lors de son séjour dans une petite ville paisible, nommée Honfleur. Il y introduit des éléments perturbateurs pour remédier à son problème de l’ennui. Michaux réussi à mélanger le réel et l’imaginaire, pour en faire ressortir ses intentions, étant une métamorphose du banal en extraordinaire.

Ensuite, « La jetée » du même poète Henri Michaux, présente dans le même ouvrage que « Intervention », traite de la confrontation du beau et du laid en opposant le vide de sa chambre et la beauté abondante de la mer. Cette fois-ci, le sujet de l’écoulement du temps ainsi que celui de la vie et la mort sont aussi exprimés. Pour ajouter un lien entre le poète et le lecteur. Michaux nous invite à intégrer son cercle de pensée intime en révélant ses craintes et son angoisse sur certaines de ses interrogations. Il nous plonge encore une fois dans un monde de rêve pour ensuite le comparer avec la laideur de la réalité.

L’« Ode inachevée à la boue » est un poème de Francis Ponge, issu du recueil les Pièces. Il confère dans ces poèmes, une nouvelle beauté à des réalités banales ou des objets du quotidien, en offrant au lecteur une nouvelle perception du monde. Il fait l’éloge paradoxal d’un élément considéré insignifiant, et méprisé dans la vie de tous les jours, la boue. Par ses réflexions sur la boue, il interroge, dans une mise en abyme, les perceptions normalisées sur celle-ci.

Et enfin, « La bicyclette » de Jacques Réda, dans le recueil Retour au calme, conclura cette anthologie. Réda, dans ce poème, choisit une bicyclette, objet tout à fait banal, pour exprimer ses idées. Il donne une toute autre vision de l’objet en l’embellissant de manière inattendue. Il commence par la décrire dans le cadre d’un objet ordinaire, pour petit à petit l’animer progressivement et lui donner en quelque sorte une identité. Le décor du poème encadre l’objet transformé pour mettre en scène un paysage cosmique (‘astres’), qui embellit d’autant plus l’objet et le monde qui l’entoure.

Arthur Rimbaud, Cahiers de Douai, 1870, « Vénus anadyomène »

Dans le sonnet « Vénus anadyomène » publié dans les Cahiers de Douai en 1870, Arthur Rimbaud revisite le thème d’un personnage divin célèbre, celui de Vénus, déesse de l’amour. Il l’utilise pour se positionner de manière critique face au lyrisme traditionnel. Ce poème est un appel à une poésie nouvelle, contradictoire à la poésie lyrique traditionnelle. Rimbaud est influencé par la lecture de la revue « Le Parnasse contemporain », de ce fait, le mouvement est grandement lié au mouvement poétique parnassien, apparu dans la seconde moitié du XIXe siècle.

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