L’amour comme thème favori du roman

Introduction : L’amour comme thème favori du roman

Le roman est le genre littéraire le plus récent, il est assez difficile à définir, mais on peut tout de même dire qu’il est principalement écrit en prose et racontant une histoire fictive qui s’étend sur une certaine durée, contrairement à la tragédie classique, dont les évènements ne dure qu’un jour, et diffèrent du mythe et du conte dans la mesure où il possède un certain rapport avec la réalité. (Claude Eterstein ,2011).

Favorisant surtout l’imagination été l’amour, le roman a été, jusqu’au XIXe siècle, considéré comme inutile et dangereux surtout pour les jeunes filles, mais à partir de cette date ; le roman est devenu le genre le plus en vogue.

On peut de, de façon historique, classer les romans en trois genres ; ceux d’avant le XIXe siècle, les romans duXIXe siècle ou l’âge d’or du genre, ou les auteurs étaient considères comme des célébrités dans les salons mondains et les cafés littéraires (Hugon Balzac…), été enfin les romans du XXe.

Etant donnes que l’amour et la passion sont les valeurs universelles qui alimentent le plus la littérature, elles seront l’objet de notre travail.

La littérature française regorge de romans qui parlent d’amour si bien que ce dernier est représenté différemment dans chaque œuvre.

Certains romans ont été acclamés et considérés comme des chefs d’œuvres dès leur parution, d’autres ont été très mal reçus et/ou oubliés pendant longtemps, chose due aux sociétés d’accueils et aux bouleversements historiques telle que la révolution française.

Deux œuvres majeures dans leurs époques

Au XVIIIe siècle, Pierre Choderlos de Laclos a fait parler de lui, cet auteur ne à Amiens en 1741, écuyer (infirme et de récente noblesse), choisit d’avoir une carrière militaire et de ce fait entre à l’école d’artillerie de la Fère , ne réussissant pas en 1761 à embarquer pour l’Amérique avec la Brigade des colonies, il traine de garnison en garnison, invente un boulet creux (l’obus), se morfond à l’ile d’Aix ou il écrit les liaisons dangereuses , publiées en 1772 et qui sera l’un de nos deux corpus de travail , ( Yvon Belaval,1972).

Dans les liaisons dangereuses, Laclos raconte des correspondances fictives entre des personnages de la haute société française sous le règne de Louis XVI, c’est-à-dire en plein siècle des lumières, l’intrigue commence avec l'entrée dans le monde de la jeune Cécile Volanges qui quitte son couvent pour être mariée au comte de Gercourt. Elle raconte à son amie de couvent ses premières expériences mondaines et amoureuses : elle s'éprend de son maître de musique, Danceny. Une de ses parentes, la marquise de Merteuil, entend se venger de Gercourt qui lui a été autrefois infidèle, et convainc son complice en libertinage, le vicomte de Valmont, de séduire et de déflorer la jeune Cécile pour ridiculiser son futur époux : « Je veux donc bien vous instruire de mes projets : mais jurez-moi qu'en fidèle chevalier vous ne courrez aucune aventure que vous n'ayez mis celle-ci à fin. Elle est digne d'un héros : vous servirez l'amour et la vengeance ; ce sera enfin une rouerie de plus à mettre dans vos Mémoires... » Mais Valmont est obsédé par la conquête d'une femme apparemment vertueuse et inaccessible, la présidente de Tourvel. Il faut que Cécile et la présidente se trouvent l'une et l'autre dans un château de province pour que Valmont mène de front les deux entreprises. Il couche facilement avec la jeune Volanges, mais n'obtient la présidente qu'au terme d'une longue traque. La marquise de Merteuil, qui est la confidente de ces hauts faits libertins, diagnostique dans le bulletin de victoire de Valmont la naissance d'un sentiment amoureux pour la présidente de Tourvel. Elle oppose à l'efficacité libertine de son complice sa propre dextérité. Elle séduit et mène à sa perte Prévan, qui est un double de Valmont et qui croyait contrôler leur relation. Elle séduit ensuite le jeune Danceny. C'est désormais la guerre entre les anciens amants, entre les libertins. Tandis que Valmont refuse de perdre la présidente, Merteuil le fait provoquer en duel par Danceny, furieux de découvrir comment Cécile a été déshonorée. Valmont meurt ou se laisse tuer, et révèle la correspondance de la marquise. Celle-ci, défigurée par la petite vérole, partiellement ruinée et surtout rejetée par l'opinion publique, doit fuir en Hollande. (Encyclopédie Univesalis , 2015).

Bien que la pratique de l’adultère et du libertinage soient des choses connues et fortement répondues, le roman provoque un très grand scandale et condamne même son auteur à l’exil, vu qu’il dépeint avant tout une société aristocratique qui en apparences est religieuse et vertueuse mais en réalité se livre aux plus grandes débauches. il marqué par son héroïne ; la marquise de Merteuil , femme hors du commun, génie de manipulation et de séduction mais aussi par la transformation d’un don juan en amoureux passionné, plein de remords et qui au final se laisse tuer, on peut dire que sa mort à lui et à sa bienaimée est la dérogation à leurs règles de conduites absolues ; la présidente de Tourvel, femme pleine vertes fini par succomber à l’adultère et Valmont tombe amoureux, or un don juan ne doit jamais tomber amoureux, la marquise quant à elle connait un châtiment bien plus terrible à la mort, elle perd les deux choses pour quoi elle a consacré toute sa vie, sa beauté et son statut social.

D’autre part nous avons Belle du seigneur, roman acclamé dès sa parution en 1968 et recevant le prix de l’académie française, après 30 ans de travail d’écriture Albert Cohen né à Corfou dans une famille de commerçants juifs, il vit d’abord à Marseille, où se sont installé ses parent, puis poursuis ses études de droit à Genève, il va mener toute sa vie une double carrière de diplomate dans organisations internationales ( sociétés des nations, bureau international du travail, nations unies) et d’écrivain (poèmes, théâtre, romans, souvenirs, journalisme), ces deux vocations s’unissent sous le signe de l’engagement politique (défense du sionisme, lutte contre le nazisme, protection des réfugiés et des apatrides) et de l’illustration littéraire de la culture juive méditerranéenne. en 1946, il rédige le texte relatif à la délivrance d’un passeport pour les réfugiés dont il dira qu’il est son plus beau livre, mais il tout particulièrement connu pour avoir écrit belle du seigneur(Claude Eterstein ,2011) que nous avons déjà cité

...