L’albatros / Baudelaire
Analyse sectorielle : L’albatros / Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mohamed Ouedraogo • 2 Mars 2022 • Analyse sectorielle • 1 081 Mots (5 Pages) • 372 Vues
Lecture Linéaire L’albatros
Introduction*
Baudelaire, poète de la modernité, publie son grand recueil Les Fleurs du mal en 1857. Il expérimente en passant du romantisme, au mouvement parnassien, puis en insufflant le symbolisme. De même, il remet au goût du jour la forme oubliée du sonnet, et popularise le poème en prose (Spleen de Paris, 1869). Il mène une vie de tourments et de difficultés dont l’angoisse se retrouve dans son concept central du Spleen (humeur dépressive). (accroche avec informations sur l’auteur).
Le poème « L’Albatros » est le troisième poème de Les Fleurs du mal après le prologue constitué par « Au lecteur », et le premier poème « Bénédiction » qui introduit la section « Spleen et Idéal ». Dans ces quatre quatrains en alexandrins à rimes croisées, alternativement féminines et masculines, Baudelaire nous décrit la rencontre brutale entre des marins et les albatros.
Devellopement
I) Mouvement 1 (1èrestrophe): l’albatros, un oiseau majestueux
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- le poème s’ouvre sur les marins présentés comme frustes car leur seule distraction consiste à capturer des albatros, sans se soucier de leur souffrance, et le complément circonstanciel de but « pour s’amuser» souligne leur cruauté.- L’albatros devient leur prisonnier avec le verbe «prennent» mis en valeur par sa place au début du vers 2.
- cette attitude contraste avec la description de l’albatros qui occupe un hémistiche «vastes oiseaux des mers» (et le «e» final, articulé de «vastes» ajoute à la majesté).- l’effet est renforcé par la périphrase «indolents compagnons de voyage» (occupe syllabes) qui met en valeur non seulement l’élégance, la majesté de l’albatros mais également sa confiance (effet renforcé par l’assonance douce en «an» et «on»).
Cette image renvoie à une image d’Epinal du poète dans la littérature qui présente cet artiste sous la forme d’un rêveur, «indolent».- le GN «les gouffres amers», en fin de première strophe, annoncent le calvaire que va vivre l’oiseau.
II) Mouvement 2 (strophes 2 et 3): la déchéance de l’albatros
La seconde strophe s’ouvre, comme la première sur le comportement des marins qui transformé le «compagnon de voyage» en prisonnier.-La strophe repose sur une série d’oppositions qui met en valeur la différence entre l’albatros dans les airs et une fois sur le pont du bateau.
-Le vers 2 de la strophe présente une opposition entre ses deux hémistiches: «Ces rois de l’azur» qui évoque la majesté, la toute puissance de l’albatros qui domine le monde, quand il est dans les airs s’oppose à «maladroits et honteux»: les deux adjectifs épithètes détachés viennent saper l’image valorisante de la première partie de l’alexandrin; l’albatros a perdu toute sa superbe, sa dimension sublime.-L’idée de la honte se prolonge au vers suivant avec l’adverbe «piteusement»
- 4syllabes insistance- L’enjambement au vers 8, met en valeur la comparaison entre les «grandes ailes blanches» et «des avirons»; cette comparaison fait tomber l’albatros dans un univers matériel, concret et terre-à-terre.
-Cette impression est renforcer par le verbe «traîner» qui s’oppose à la légèreté de l’oiseau dans les airs.-Les deux premiers vers de la 3ème strophe repose également sur une série d’oppositions entre l’albatros dans les airs et sur terre: le «voyageur ailé» associé à l’adjectif «beau» est une image de l’oiseau qui est révolue avec l’adverbe «naguère»; sur le pont du bateau quatre adjectifs le qualifient: «gauche et veule» et «comique et laid» sa maladresse, son incapacité à se mouvoir fait de lui un animal de foire objet de toutes les moqueries
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