La mort est mon métier, Robert Merle
Commentaire de texte : La mort est mon métier, Robert Merle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Articole • 25 Mai 2016 • Commentaire de texte • 1 002 Mots (5 Pages) • 3 427 Vues
Robert Merle est un écrivain français né en 1908 et mort en 2004. Sa vie fut marquée par son emprisonnement en Allemagne et son prix Goncourt décerné pour son roman Week-end à Zuydcoote. La mort est mon métier retracé sous une fausse autobiographie la vie du commandant d’ Auswitch : Rudolf Hoess. Dans la fiction il est rebaptisé Lang. C’est un enfant qui vit dans un milieu modeste et ultra autoritaire du père. On peut intituler cet extrait « le procès », c’est excipit du roman, fin du procès et sentence final. La stratégie du procureur est-elle efficace pour comprendre la personnalité de Rudolf ?
I. Le procureur tente de confondre Rudolf
A. Les arguments utilisés.
- Zele dans la tache mais pas dans les ordres
- Il tente de se libérée mais avant Auswitch
- Il n’admet pas la tache
La thèse est implicite et Rudolf apparait comme un sadique. Utilisation de la litote « Vous pouvez nier que »
B. L’appel à l’émotion
Il fait appel à l’émotion car les arguments sont un échec pour lui faire comprendre ce qu’il y a de monstrueux dans les actes. Relecture de la déposition neutre de Rudolf et il entre dans la logique de Rudolf pour avoir son approbation. Mais Rudolf n’est pas accessible par les sentiments et ne s’attache qu’au détail du verbe jeter.
Le procureur pose alors une question directe sur ces sentiments (l36) => lexique pathétique (pitié, pauvre femme, générosité et bourreau). Devant la froideur de Rudolf il tente un parallèle avec l’empathie que tout homme doit avoir envers ses enfants ou les juifs. Il théâtralise ses gestes et ses dictions => provoque une intensité dramatique. Il utilise des mots et les gestes pour détourner la réalité de son fait : fixe dans les yeux, relève la tête. Il y a des murmures dans la salle car la salle n’est que le prolongement du Procureur
C. Une conclusion injuste
Il y a quelques tentatives de communications : « c’est bien ce que vous avez dit, n’est-ce pas ? » « Dites-nous ce que vous en pensez » rebondi sur la dénégation de Rudolf quand il affirme ne pas aimer sa tâche.
Le constat de 2 mondes hermétiques l’un à l’autre. Rudolf s’attache au connu, il précise les mots, utilise des termes concrets. Le procureur utilise un lexique plus métaphorique pour demander le pourquoi. Le procureur s’agace du pinaillage de Rudolf (l35). Incommunicabilité entre les 2 hommes (« cela n’a aucun rapport ») =>2 mondes parallèles.
On peut se rendre compte que le procureur modifie ce que dit Rudolf.
Ce que dit Rudolf Interprétation
J’aurai l’air de me dérober C’est donc que la mission vous plaisait
Duplicité sur la personnalité brute de Rudolf. Le terme cynisme est utilisé pour dépeindre Rudolf. Rudolf ne considère pas ses actes comme cyniques. Il ne fait que dire la réalité, sa réalité « horrible, effrayante » comme la métaphore de la duplicité qui éclate et l’expression « non content d’obéir aux ordres ».
Tout cela creuse l’incompréhension
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