LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La mort du roi Tsongor

Commentaire de texte : La mort du roi Tsongor. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  2 025 Mots (9 Pages)  •  845 Vues

Page 1 sur 9

La mort du roi Tsongor est un roman écrit par Laurent Gaudé, romancier et dramaturge contemporain du XX ème siècle. Il plonge le lecteur dans un univers antique et épique qui nous permet de suivre l’histoire de Katabolonga et du roi Tsongor, deux personnages que tout opposait et qui pourtant ont une relation étonnante. Ce livre a reçu de part son ambiance originale le prix Goncourt des lycéens. Le texte étudié est un extrait du premier chapitre de ce livre. Le lecteur sait alors que Katabolonga est un ami fidèle du roi et que pourtant Katabolonga tuera son ami le jour même. Comment le passé glorieux du roi Tsongor est il bouleversé par un homme singulier ? Il est d’abord important de rappeler en quoi le passé du roi Tsongor est glorieux, puis d’étudier pourquoi Katabolonga est un homme singulier et comment il va bouleverser la vie du roi.

Le roi Tsongor a eu une vie pleine de réussites et son passé est particulièrement glorieux. Ses multiples conquêtes en sont un bon exemple. Ces dernières ont une place centrale dans sa vie. Dès le début du texte l’auteur met l’accent dessus avec l’anaphore de “vingt ans”, répété trois fois. L’auteur veut insister sur le fait que le roi Tsongor y a dédié une très grande partie de sa vie, vingt années, ce qui représentait alors un tiers ou peut être même la moitié de sa vie. Cette anaphore est suivie de phrases courtes, parfois à l’infinitif qui reflètent la récurrence de ses actions. Elles proposent presques un schéma de la vie de Tsongor au lecteur, il campe, combat, avance et recommence. De plus, elles forment une certaine forme de gradation qui se termine par “il était invincible”. (Cette phrase à l’imparfait comme la majorité du texte, sous entend qu’au moment où se passe l’action principale du roman, il ne l’est plus). Laurent Gaudé écrit “ Le roi Tsongor vieillit à cheval” au passé simple, ce qui annonce alors une action importante. En effet, après avoir passé des années à conquérir, le roi est devenu un symbole de réussite. Son empire est si vaste que la dernière terre qu’il ne possède pas est décrite par la formule hyperbolique “ aux confins du monde”. La bataille qu’il s'apprête à mener est donc la dernière d’une très longue série. En effet, le romancier écrit “ après cela il n’y avait plus rien que l’océan et les ténèbres”, Tsongor n’a donc plus rien à conquérir après cette terre qui sera la pierre finale à son empire.

Les combats menés par Tsongor sont décrits comme violents, tout au long du texte le champs lexical de la guerre et omniprésent et est utilisé pour les décrire, “ soldat” ou “corps mutilés” par exemple. Mais bien qu’il livre des batailles, ce roi semble pourtant conquérir de manière juste, et avec une certaine forme de douceur après les combats. En effet l’opposition entre ennemis et rangs dans la phrase “ il ralliait les ennemis à ses rangs” met en évidence que le roi conquis les terres par la bataille mais les hommes par sa justesse. Ce trait de sa personnalité est dépeint dans la phrase “ leurs offrant les mêmes privilèges qu’à ses soldats”. C’est grâce à ces hommes dévoués qu’au cours de ses conquêtes il a pu agrandir son empire. L'armée du roi ne cesse de croître, alors qu’au travers d’une énumération Laurent Gaudé accentue le fait qu’elle devrait diminuer. Il écrit “ malgré les pertes, malgré les corps mutilés et les famines”. La répétition du mot malgré montre qu’elle fait bel et bien le contraire. De plus le roi est une figure aimée, en effet “ chaque naissance de ses enfants fut acclamée par la masse immense de ses hommes encore suant de l’ardeur des champs de bataille”. Une fois de plus cette phrase illustre le nombre d’homme qui forment l’armée de Tsongor par l’hyperbole “ masse immense”. Mais il y a aussi une opposition entre ces hommes revenant du champs de bataille, qui ont tué et risqué leur vie pour leur chef et qui acclame un enfant. Cela montre bien la dévotion qu’il ont pour leur roi.

Grâce à cette armée extrêmement puissante la conquête de tous les territoires semble possible. Mais celle du territoire qu’il s'apprêtent à conquérir est particulière, pas uniquement parce que c’est l’ultime bataille mais parce que les habitants de cette dernière considérés comme des sauvages ont la réputation d’être particulièrement coriaces. On les appelle les rampants. Ils sont décrit de manière plutôt péjorative et sûrement de la manière dont Tsongor les perçoit. Ils sont “une peuplades de sauvages”, car ils n’ont “ ni chef, ni armée”. Un chose qui doit être inimaginable pour Tsongor et ses hommes qui ont dédiés leur vie pour l’armée. Leur portrait semble celui d’hommes ignorants. A travers une généralisation Gaudé écrit “ chaque homme vivait là, avec ses femmes. Dans l’ignorance du monde qui l’entourait.” Ils ne devraient donc pas être des adversaires redoutables pour Tsongor et son armée. Et pourtant, au cours du texte, un autre trait de personnalité ressort de manière forte, ils sont de “terribles adversaires en combat rapproché”. En effet, leur taille les avantage, l'écrivain dépeint le portrait par la formule là encore hyperbolique “ taille de géant”. Cette taille contraste avec leurs huttes bien plus petites qui sont à l’origine de cette courbure dont ils tirent le nom de leur peuple, “les rampants”. Ces personnes sont aussi caractérisées par l’agressivité de leurs attaques, illustrées dans le texte par le champs lexical de la violence “Tuer à coups de dents”, « Ils mordaient. Ils griffaient.” en sont un bon exemple. Lors de ces deux dernières phrase, Laurent Gaudé apporte des précisions et met en avant des points importants pour le lecteur grâce à l’emploi de phrases très courtes. La violence est décrite sans détour et assez durement, le lecteur qui apprend que les rampants “ hurlaient et dansaient sur le corps de leurs adversaires jusqu’à que celui-ci fût plus qu’une bouillie de chair”. Le romancier veut sûrement choquer le lecteur par la violence de ce peuple.

Les

...

Télécharger au format  txt (12.3 Kb)   pdf (46.5 Kb)   docx (11.7 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com