La femme à travers le roman

Dissertation

        « Les femmes sont l’âme de toutes les intrigues ; on devrait les reléguer dans leur ménage ; les salons du gouvernement devraient leur être fermés. » . Ces quelques mots prononcés par Napoléon Bonaparte révolteraient tout fervent défenseur des droits des femmes de nos jours. Pourtant, à l’époque où cette citation a été prononcée, personne n’a montré aucun signe de désaccord. La place de la femme dans la société est en effet ancrée dans son contexte et à beaucoup évoluée depuis ces mots.  Elle a longtemps été secondaire.

Pour exemple, si nous portons notre attention sur les noms des rues de paris, très peu d’avenues et places portent le nom d’une femme. Dans bien des secteurs, leur présence était prohibée. En politique, ces dernières n’avaient aucunement le droit de s’exprimer puisqu’elles ne possédaient pas le droit de voter, mais certaines femmes comme madame de La Fayette ou Madeleine de Scudéry publiait anonymement leurs écrits, ou encore Georges Sand que l’on prenait pour un homme en ce qui concerne la littérature. En effet, cette absence fut particulièrement marquée dans le domaine artistique. Aujourd’hui la femme tint a améliorer son statut dans un monde antérieurement réservé aux hommes. Des auteurs femmes connaissent en effet à notre époque un succès retentissement, en témoignent J.K Rowling, Agatha Christi, Marguerite Duras, Amélie Nothomb…

Ce qui n’a pas empêcher la femme d’avoir une présence répétée dans les écrits de l’autre côté de la plume. Ce devoir tournera en effet autour du sujet de la femme dans le genre romanesque, plus précisément, nous allons donc nous y demander quelle vision de la femme propose les romans.

Tout d’abord, le déterminant interrogatif quelle nous indique  qu’il existe plusieurs visions mais qu’ici en l’occurence, nous nous interrogerons seulement sur une seule vision puisqu’au singulier.

Il serait de bon ton de rappeler que le nom commun vision correspond au sens premier à la perception du monde extérieure par la vue, mécanisme physiologique par lequel les radiations lumineuses donnent naissance à des sensations visuelles. Cependant, au sens figuré, le mot désigne une chose naturelle qui apparaît aux yeux et à l’esprit, une représentation mais peu aussi désigner une hallucination, un rêve ou encore une idée.

Le terme femme est un des plus important du sujet puisque c’est autour de celui-ci que va s’orienter notre réflexion. Le fait que le déterminant démonstratif « la » le précède nous indique que c’est l’ensemble des femmes qui est ici qualifier. D’autre part, la femme peut être désignée sur le plan social, biologique,  moral, physique… Ici, le nom commun ne représente pas l’épouse, mais seulement l’adulte de sexe féminin.

Le verbe de la phrase, propose,  nous rappelle que cette vision n’est pas une obligation, le mot étant le contraire d’imposer. Il a une connotation douce, puisque lorsque nous proposons nous soumettons à un choix, nous demandons de prendre part ou d’accepter.

Proposer permet également de donner une vision et est en lien avec le roman puisque ce genre littéraire peut permettre de proposer un message implicitement et de cette manière de faire passer ses idées sans brusquer son lecteur, la thèse étant insinuée et non clairement énoncée, ou alors par le biais de la fiction par exemple. Par rapport à d’autres fictions narratives, le roman se distingue par sa longueur (on peut ainsi l’opposer à la nouvelle) et par sa vraisemblance (il se différencie sur ce point du conte). Mais avant tout, le terme roman désigne la langue issu du latin oral, antérieur à l’ancien français. Seulement ici le terme est précédé d’un déterminant qualificatif pluriels qui nous indique donc qu’il ne désigne en fait le livre, objet matériel, le récit,  et fait donc appel à nos connaissances personnels requises pour pouvoir traiter le sujet avec de multiples exemples, pour nourrir notre réflexion. Le roman est une oeuvre d’imagination, narrative, en prose qui présente des personnages donnés comme réels et constitue un genre littéraire, caractérisé par sa diversité. En effet, nous pouvons citer le roman d’amour, policier, historique, d’aventure, d’analyse, réaliste… Il témoigne des préoccupations de l’époque, prévois et anticipe les mutations de la société, dénonce implicitement ou implicitement, transmet un message. Le renouvellement des formes et des situations romanesques, de part l’humour, l’amour, l’engagement entre autres, peut éveiller chez le lecteur une certaine prise de conscience, emmener à une réflexion, ce qui constitue l’une des fonctions du roman.

La formulation de ce sujet n’annonce pas une thèse particulière. Seulement nous pouvons nous demander comment la vision de la femme dans le genre romanesque est-elle le témoin des moeurs de son époque, ou encore quelle place la femme occupe-t-elle dans le genre romanesque.

Pour répondre à cette problématique, nous verrons donc comment les auteurs définissent une femme en temps qu’objet, puis dans une seconde partie, une évolution de la condition de la femme, à travers une vision plus romantique et moderne.

        La place accordée aux femmes dans le genre romanesque est étroitement liée au contexte de l’oeuvre littéraire dans laquelle elle est illustrée. Or jusqu’à peu, il ne leur était accordée qu’une place secondaire, dans un monde au masculin. Cette infériorité c’est retranscrit par une vision pessimiste de la femme, qui témoigne donc des moeurs de l’époque.

En effet, on peut remarquer une profusion de romans qui présentent des prostituées, image réductrice pour le sexe féminin, seulement résumée par sa sexualité, et particulièrement dans les romans du 19ème Siècle, qui rappelons le, donnait une autre définition au terme de prostituée. Rien de commun, en effet, entre une courtisane fortunée et la fille qui arpente le trottoir. Il serait également utile de noter que les écrivains qui donnaient leur vision de ces personnages à travers leur écrits étaient des hommes. Il faudra attendre le XXe siècle pour que les intéressé(e)s prennent enfin la plume et livrent leur propre version.

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