La fable
Cours : La fable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar samdoudou • 30 Novembre 2015 • Cours • 801 Mots (4 Pages) • 794 Vues
La fable
I/ Définition de cette forme d’apologue
Dans la classification des genres littéraire, la fable est considérée avant tout comme un récit, mais un récit de nature particulière.
En effet, il peut être rédigé en prose comme en vers, il est toujours bref, et met en scène le plus souvent, mais pas toujours, des animaux, avec l’intention avouée de délivrer un enseignement, une moralité, au travers de l’histoire racontée.
Son but est donc avant tout didactique.
La fable comporte deux parties distinctes : le « corps », qui constitue le récit lui-même, donc la part narrative, et l’ « âme », qui est la leçon données par le récit, donc la part argumentative de cet apologue. Cette leçon morale, peut être explicite et est alors le plus souvent donnée à la fin de la fable, ou implicite, et en ce cas à deviner au fil de l’histoire narrée.
II/ L’historique du genre
La Fable trouve ses origines orales certainement depuis bien des millénaires. Elle suit de prés, ou tout du moins en est l'héritière, des contes issus de la tradition orale.
- Les origines
- Une origine grecque :
Esope, un ancien esclave vivant à Delphes au VIème siècle avant J.C. serait l’inventeur de la fable, en tant que genre littéraire. Trois cent fables, transmises de générations en générations, lui sont attribuées. La Fontaine placera lui-même sont premier recueil sous son patronage.
- Une origine latine :
Phèdre, esclave affranchi de l’empereur Auguste, en 30 avant J.C. , a laissé cinq livres de fables, reprenant les récits et thèmes d’Esope, mais en faisant évoluer le genre, puisqu’il choisit d’écrire en vers, proposant également des récits empreints de plus de poésie. Ses fables sont satiriques, dramatiques ou anecdotiques.
- Une origine orientale :
L’Orient est l’une des contrées d’élection de la fable, ne serait-ce que par la facilité avec laquelle les conteurs chinois, indiens ou persans faisaient, de par leurs croyances religieuses et en particulier la métempsychose, dialoguer les hommes et les bêtes( « la métempsychose » = croyance en la migration des âmes, c’est à dire non seulement en la réincarnation, mais aussi en la possibilité pour un être humain s’incarner dans un animal ou encore un végétal). Introduites par les arabes en Espagne, ces œuvres furent traduites en latin, puis en français. Les plus importantes, et dont La Fontaine s’est inspiré, sont celles du vizir indien Pilpay, écrite dans l’Antiquité (IIIème siècle) et dont la traduction française date de 1644( il s’en inspirera notamment dans les livres 7 à 12, des Fables ).
- L’évolution de la fable en France
- Du Moyen Âge à la Renaissance (du XIIème au XVIème siècle)
Le genre fleurit au Moyen Âge. Le fabuliste grec Ésope était si populaire à cette époque qu’on appela Ysopets tous les recueils de fables: par exemple celui de Marie de France (XIIe siècle) mais aussi les fabliaux (contes en vers médiévaux, souvent mis en scène de façon théâtrale).
De nombreux auteurs s’y adonnent également sous la Renaissance, comme François Rabelais ou Mathurin Régnier (fin XVIème/ début XVIIème).
- L’époque classique (XVIIème siècle)
- La Fontaine, le plus illustre représentant du genre
La Fontaine fait date dans l’histoire de l’apologue car il renouvelle le genre : si le rôle de la fable reste de plaire et d’instruire, il fonde son originalité sur le fait qu’il mêle à son imitation de ses prédécesseurs la dimension poétique de ses propres écrits et qu’il dissimule au travers de ses fables une peinture des mœurs de son temps. De plus, en ce qui concerne les personnages de ses écrits, il ajoute au règne animal des personnes humaines, mais aussi des végétaux, des objets humanisés ou encore des idées abstraites, comme la mort par exemple.
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