La curée de Zola
Commentaire de texte : La curée de Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar polo1410 • 2 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 947 Mots (4 Pages) • 719 Vues
Séance 4: Zola, La Curée, 1871
Au XIXème siècle, les auteurs d’un genre nouveau : le réalisme, cherchent à transposer sur le papier la réalité dans tous ses aspects. Ils cherchent à montrer le “vrai” plutôt que le “beau”. En 1871, l’écrivain Emile Zola écrit La Curée, ce récit réaliste se déroule dans le Paris du XIXème siècle.
Dans l’extrait étudié, nous observons Angèle et son mari Saccard, en train de dîner à Paris. Saccard contemple Paris, et explique avec passion ses différents projets d’urbanisme dans la capitale à sa compagne. Ce récit réaliste est d’abord, dans sa première partie, un texte descriptif envers Paris et ses habitants ; puis, dans sa deuxième partie, c’est un texte narratif. Le texte de Zola adopte à la fois un registre lyrique et épique, en particulier lors de la description passionnée des changements qui transforment Paris par Saccard.
Nous analyserons la façon dont la description de Paris est réaliste, puis nous étudierons la représentation picturale de la capitale, et enfin, nous examinerons la portée symbolique de cette description.
I : Une description réaliste
Le passage de ce texte est ancré dans un cadre réaliste qui tourne autour de la ville de Paris. La situation d’énonciation de la scène nous est donnée très rapidement grâce à une description très précise du lieu où se trouvent Angèle et son mari : “ ils dinèrent au sommet des buttes, dans un restaurant dont les fenêtres s'ouvraient sur Paris” (l.1-2). Nous savons également avec précision l’emplacement exact de la table de Saccard et Angèle : “Leur table était placée devant une des fenêtres" (l.3-4). De plus, les nombreux noms propres de lieux parisiens permettent au lecteur de se représenter la scène avec un grand réalisme : “la colonne Vendôme" (l.20) ; "la rue d'Anjou" (l.31) ; “le Louvre et l’Hôtel de Ville" (l.43-44). Pour donner davantage de précision à sa description, le narrateur utilise de nombreuses expansions du nom qui viennent détailler une action, un lieu ou un objet. Il s’attarde sur des détails et utilise des compléments du nom : “Ce spectacle des toits” (l.4), “une bouteille de Bourgogne” (l.4-5), “aux toits de saphir” (l.13), et des épithètes : “une galanterie inusitée” (l.5), “le coin enchanté” (l.11), “de verdures sombres” (l.8) pour donner plus de réalisme à ce qu’il décrit.
II : Le Tableau de Paris
Dans cet extrait, la manière dont Saccard regarde Paris peut laisser penser qu’il contemple en réalité un tableau. Comme sur une représentation picturale, il peut voir tout à la fois, et possède une vision d’ensemble sur la scène qui se tient devant lui. Il peut voir à la fois le premier plan : “cet océan de maisons aux toits bleuâtres” (l.2) comme l’arrière-plan de la scène : “les fonds s'emplissaient d’une brume légère" (l.10). Saccard s’attarde sur des détails qui paraissent insignifiants par rapport à tout ce qu’il est en mesure de voir à ce moment-là : “aux girouettes de rubis” (l.13), comme pour un tableau, il essaye de visualiser la scène dans ses moindres détails. De plus, à l’instar d’un critique artistique, il analyse avec précision l’atmosphère des lieux qui se trouvent sous ses yeux. Il regarde d’abord les couleurs de la scène et emploie de nombreux noms désignant des couleurs : “un gris doux” (l.8), “une rosée d’or” (l.11), “un nuage rouge” (l.10). Il s’attarde également sur la lumière qui éclaire le panorama : “le soleil se couchait” (l.9-10), “le rayon qui glissait entre deux nuages fut si resplendissant” (l.14). La manière dont le narrateur décrit la scène fait penser à un tableau, car elle parait figée, avec des couleurs et des lumières qui sont immuables et qui ne changeront jamais.
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