La Folle Enchère de Madame Ulrich
Commentaire de texte : La Folle Enchère de Madame Ulrich. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar linabbya • 22 Septembre 2022 • Commentaire de texte • 881 Mots (4 Pages) • 412 Vues
Cette scène est extraite de la pièce La Folle Enchère de Madame Ulrich. Cette dernière est une autrice et éditrice française. Elle est l'une des seules autrices à avoir fait jouer sa pièce à la Comédie française. La Folle Enchère est l'histoire de Eraste qui piège sa mère , Madame Argante. Celle-ci refuse qu'il se marie de peur de devenir grand-mère et de vieillir . Il imagine un stratagème en faisant passer sa fiancée pour un comte dont Madame Argante va tomber amoureuse. Dans cette scène, Madame Argante reçoit la visite d'un valet, Merlin qui va la perturber. Nous nous demanderons comment le piège va se refermer sur Madame Argante. Dans un premier temps, nous verrons le rôle des suivants dans la mise en place du stratagème puis comment les sentiments de Madame Argante la perdront.
Merlin, le valet d'Eraste, et Lisette, la suivante de Madame Argante, sont tous deux complices du stratagème d'Eraste et Angélique. Lorsque Merlin arrive, on dirait que Lisette n'est pas au courant de la visite de Merlin : « C'est... » (v4) elle semble hésiter sur l'identité qu'elle doit donner à Merlin. Merlin répond par lui même en se faisant passer pour le valet d'une certaine marquise ; son but est d'énerver Madame Argante. En la rendant jalouse : « J'apportais un billet de sa part à Monsieur le comte » mais aussi en lui faisant entendre qu'elle est vieille : « j'ai eu seulement l'honneur de faire la révérence à Madame sa grand-mère » (v11). L'intervention de Merlin est brève mais son but est accompli il a réussi à énerver Madame Argante « Mais voyez un peu cet insolent ? » (v12). Madame Argante se confie beaucoup à Lisette ; elle paraît naïve aux yeux du spectateur car Lisette est elle aussi dans la confidence du stratagème mais Madame Argante ne se doute pas un instant du piège. Lisette a un rôle typique de la suivante dans la comédie ; la suivante qui écoute et conseille sa maîtresse. Lisette donne toujours raison à Madame Argante, elle veut que Madame Argante reste en colère comme au vers 28 : « Le méchant esprit ! Il n'en a pas encore vingt, je gage ». Elle la flatte et l'encourage à presser ses fiançailles avec le comte (ce qui est bénéfique pour le stratagème) : « Vous ne sauriez prendre un meilleur parti. » (v33). Elle rassure Madame Argante car même si il faut qu'elle soit jalouse il ne faut surtout pas qu'elle veuille quitter le comte : « je mettrais ma main au feu qu'il ne vous fera jamais d'infidélité. » (v40). Au vers 20, Lisette feint d'être surprise que le comte et Eraste est été aperçu ensemble comme le montre la ponctuation « ! » et l'interjection « Quoi ».
Au début, Madame Argante est triste ; on le comprend grâce au champ lexical de la tristesse utilisé : « chagrin », « désespérer », « désespoir ». L'hyperbole « je me meurs de chagrin » au vers 1 nous montre bien la puissance du sentiment de tristesse de Madame Argante. Elle utilise aussi des interjections qui nous montre bien son désespoir « Ah [...] ». Elle est triste car elle a vu son fils en compagnie du comte et elle a peur que son fils ne raconte des sottises au comte qui pourrait compromettre leur relation : « il va lui faire cents sots contes de moi » (v21). Elle exagère sa réaction en disant être au désespoir : « je n'en puis plus, je suis au désespoir » (v3). Madame Argante est très amoureuse du comte. Elle est très jalouse, elle a peur qu'il ne la laisse pour une autre ; quand Merlin dit venir de la part d'une femme pour porter un billet a Monsieur le comte, la réaction de Madame Argante nous montre bien sa jalousie, elle semble étonnée : « Un billet à Monsieur le comte? » (v9). Elle a peur du passé amoureux du comte qui est plutôt séduisant : « les jolis gens aujourd'hui sont rarement sans beaucoup d'intrigues ». Elle a peur qu'il la trompe comme elle le dit au vers 38 : « je ne voudrais point un mari qui me sacrifiât à ses Maîtresses » ; et au vers 41 « Tu vois bien qu'on lui envoie des billets jusques chez moi ». Madame Argante est énervée. Elle est d'abord vexée par les paroles de Merlin qui la compare à une grand-mère elle qui a si peur de paraître vieille. Elle est indignée comme le montre la répétition du mot « grand-mère » au vers 12 . Elle qualifie Merlin d'insolent. Elle est ensuite énervé contre son fils qui tente de la faire passer pour plus vieille : « il dit partout qu'il a trente-cinq ans ».
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