La Chartreuse de Parme, chapitre 1 et avertissement
Cours : La Chartreuse de Parme, chapitre 1 et avertissement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cstceportgas • 17 Mai 2017 • Cours • 790 Mots (4 Pages) • 1 680 Vues
La fonction de l’avertissement est de créer un certain climat préparant le lecteur à ce qui va suivre. On qualifie souvent La Chartreuse « d’opéra de mots » et cette clé donne la tonalité, une tonalité qui est italienne au point que l’on se pose la question de la langue d’écriture de La Chartreuse. Pour Stendhal, l’italien est la langue de la musique mais surtout de la passion et il lui confère une valeur érotique. Il y décrit un lieu idéal propice à la rêverie, le locus amicus. Le décor lacustre constitue l’imaginaire et le paysage est un actant performatif ; ainsi Stendhal souligne la beauté des lacs de Lombardie qui est autant de stimulus.
L’avertissement est à prendre avec précautions car il est cousu de malices. En effet l’auteur multiplie les affirmations erronées à savoir l’hiver 1838, le lieu Paris et la référence à la vie politique de 1839. Il fait un portrait peu flatteur des Français avec l’analyse de la chute de l’Empereur. Quant à la qualification de nouvelle, peut-être ne savait-il pas la tournure que l’œuvre allait prendre. Le roman a été amputé car l’éditeur trouvait la Chartreuse trop longue. Stendhal ne faisait pas de plan, laissant son imagination vagabondée. C’est la mort de Sandrino qui lui a donné envie d’écrire ce roman. Stendhal fonctionne par adjonctions puisqu’il s’agit pour lui d’écrire pour se faire plaisir et il réécrit très peu.
Dans le deuxième paragraphe on découvre les années de l’Empire avec les armées impériales avec une Europe à feu et à sang mais présentée sous la forme d’un euphémisme. Stendhal a une vision idyllique de l’occupation de l’Italie par la France et il met entre parenthèses l’aspect négatif de la situation au profit d’une vision édenique. Fabrice Del Dongo est le fils du lieutenant Robert et de la marquise Del Dongo, il est donc le reflet d’un métissage franco-italien qui fait écho chez l’auteur à être uniquement le fils de sa mère. Stendhal met en avant les différences de tempérament à travers les soirées françaises où la vanité prédomine et les soirées italiennes plus spontanées et plus ouvertes. Il critique la France puritaine. Il achève son avertissement en expliquant que son roman n’est pas moral déjouant ainsi la fonction apéritive classique. Il prend le contrepied de Gautier : l’Italie est un pays inconnu et il se propose de le montrer différemment c’est-à-dire loin des clichés. Lorsqu’il évoque les Etats-Unis, il décrit un pays sans culture où seul compte la productivité littéraire. Pour lui les Italiens sont les derniers à résister en se passionnant pour des enjeux inutiles et non pour les finances. L’auteur se désolidarise déjà de la fiction qu’il va narrer en se moquant de lui-même et de son lecteur.
Volonté de dresser un portrait historique qui subit les critiques de Balzac : faut-il en passer par là avant d’en arriver au héros ?
Dans les années 20, Stendhal débute une vie de Napoléon qui ne sera pas achevée : il s’agissait d’une réponse à Mme de Staël qui avait caricaturé Napoléon, considérant l’empire comme une anomalie avec despote névrotique. Stendhal est ulcéré et lui répond comme témoin oculaire et haut fonctionnaire. Il recommence quelques années plus tard : l’ensemble demeure encore inachevé. Ce que Stendhal aime plus que
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