L’Ile aux esclaves / Marivaux
Dissertation : L’Ile aux esclaves / Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Isabelle MATET • 2 Mars 2022 • Dissertation • 744 Mots (3 Pages) • 1 138 Vues
L’Ile aux esclaves : Comprenez-vous que l’œuvre que vous avez lue soit parvenue jusqu’à nous ?
L’Ile aux esclaves est une comédie en prose écrite par Marivaux (1688-1763 – auteur de comédies, de pièces, de romans et de contes) et jouée en 1725 pour la première fois à l’hôtel de Bourgogne. A cette époque, la société est en plein changement. Nous sommes sous la régence, l’autoritarisme de Louis XIV à fait son temps, les mœurs se libèrent, les codes sociaux sont moins respectés. Les nobles n’ont pas perdu de leurs privilèges mais les langues se délient et on critique plus les injustices et les conventions trop rigoureuse
L’Ile aux esclaves est une pièce utopique qui transporte le spectateur sur une île antique où l’ordre social est inversé. Deux maîtres Iphicrate et Euphrosine débarquent avec leurs serviteurs Arlequin et Cléanthis, après un naufrage, sur une île un peu particulière. Autrefois, des esclaves révoltés y ont trouvé refuge, et maintenant, un homme nommé Trivelin et ses compagnons révoltés, corrigent les maîtres qui échouent sur leur rivage en en faisant des esclaves tandis qu’à l’inverse les valets deviennent leurs maîtres. Cléanthis et Arlequin montrent donc à leurs patrons comment ils se comportaient avec eux. Une fois la leçon comprise, chacun reprend son rôle d’origine et les esclaves ayant pardonné à leurs maîtres, rentrent avec eux à Athènes, surs que désormais les maîtres seront justes.
Même si cette pièce est âgée de plus de deux siècles, nous pouvons facilement faire une analogie sur certains points avec notre époque contemporaine. Quand Arlequin décrit la maltraitance en disant « Dans le pays d’Athènes j’étais ton esclave, tu me traitais comme un pauvre animal, et tu me disais que cela était juste parce que tu étais le plus fort »,
Comment ne pas penser à certains pays totalitaires ? Dans ces pays les « plus forts » dictes leurs lois et possèdent le droit de vie et de mort sur tous. La chine en est un bon exemple et l’actualité nous en parle avec la sportive qui semble avoir disparu car elle a osé porter plainte contre un dirigeant du pays ou encore les talibans qui ont réduits les femmes au rôle de mère et servante
Et comment, même encore plus simplement, ne pas penser à certains chefs d’entreprise qui se croient tout puissants et qui méprisent leurs employés qui ne sont que des pions dans leurs sociétés.
Même dans nos démocraties on retrouve cette notion de pouvoir, cette démonstration de la loi du plus fort.
Dans la tirade de Cléanthis où elle parle à Euphrosine de l’amour d’Arlequin pour elle, elle dit « Il ne vous fera pas de révérences penchées, vous ne lui trouverez point de révérence ridicule, d’air évaporés……….. ce n’est point tout cela : ces grâces là lui manquent, à la vérité, c’est un homme franc.
On pourrait transposer cette description à certains hommes politiques sans distinction de parti. Ils font des discours, des promesses, se vantent de respecter et aimer la nation mais sont-ils vraiment francs comme Arlequin ou hypocrites comme Iphicrate ?
Toutefois, d’autres côtés de cette pièce paraissent simplistes. Quand dans sa tirade Arlequin dit « Tu veux que je partage ton affliction et jamais tu n’as pas partagé la mienne. Eh bien va, je dois avoir le cœur meilleur que toi, car il y a bien longtemps que je souffre. …… tu m’as battu par amitié, puisque tu le dis je te le pardonne…… car je ne te ressemble pas moi, je n’aurai point le courage d’être heureux à tes dépends »
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