L’Education Sentimentale, Flaubert

L’Education Sentimentale, Flaubert

l.2 : « Il fléchit involontairement »

l.3 « Il se fut mis plus loin » l.9 « dissimuler sa manœuvre » l.10 « il se planta […] il affectait d’observer une chaloupe »

l.12« Il considérait avec ébahissement, comme une chose extraordinaire » l.15« une curiosité qui n’avait pas de limites »

A première vue le texte semble proposer une vision objective de cette scène de rencontre amoureuse. Le fait que le récit soit raconté à la 3e personne renforce cette fausse perception ; c’est en réalité un texte qui présente des pointes subjectives. En effet, le narrateur arrive à insérer des remarques dans la description omnisciente des faits. Il fait ceci deux fois : lorsqu’il détaille les actes de Fréderic, il accentue sa lâcheté : il ne veut surtout pas se faire remarquer de Mme Arnoux. Il se met « loin » l.4, effectue une mascarade pour s’approcher d’elle : « il fit plusieurs tours […] pour dissimuler sa manœuvre »l.9, « il se planta tout près et affectait d’observer une chaloupe ». Certains de ces termes ont une connotation péjorative et soulignent le comportement ridicule de Fréderic, tels « planta » ou « manœuvre ».

Flaubert donne aussi une vision subjective des faits lorsqu’il décrit les pensées du protagoniste. Il adule Mme Arnoux, et Flaubert se moque de cela. Il présente subtilement Frédéric comme naïf et enfantin : il considère son panier avec « ébahissement, comme une chose extraordinaire », sa « curiosité » n’a « pas de limites ». Les fantasmes de Frédéric au sujet du châle sont extravagants et démesurés.

Pour finir, nous pouvons constater que bien que ce texte se veuille réaliste, il contient des percées romantiques, d’exagération des sentiments que l’auteur ne peut tout à fait masquer.

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