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LECTURE ANALYTIQUE Baudelaire (Quand le ciel...)

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Par   •  16 Octobre 2017  •  Fiche de lecture  •  1 057 Mots (5 Pages)  •  1 665 Vues

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                 SPLEEN LXXVIII (78)

                QUAND LE CIEL EST BAS ET LOURD

INTRODUCTION

Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes écrit par Baudelaire, publié le 23 Juin 1857 et réédité en 1861. Dans le titre du recueil, on peut relever une parfaite oxymore entre Fleurs/Mal, ce qui laisse deviner les thèmes dominants des poèmes de ce recueil : la beauté contre la violence. Baudelaire a apporté un soin particulier à la disposition de son recueil en suivant un itinéraire bien précis avec un commencement et une fin. L'édition définitive des Fleurs du mal a la structure suivante:spleen et idéal; tableaux parisiens,Le Vin;Fleurs du Mal, Révolte et la Mort. Ce poème "Quand le ciel bas et lourd"est le dernier des quatre poèmes intitulés « Spleen » qui marque l'apogée de sa souffrance.Il est composé de cinq quatrains à rimes croisées exprimant dans un mouvement uniques les causes du spleen, l'explosion de la crise et le retour au calme .
Problématique : En quoi ce poème est -il l’expression/révélateur du spleen baudelairien? Comment le spleen s'exprime t-il/est-il défini dans ce poème? Par quels procédés le poème parvient-il à rendre son mal être plus poignant? Comment dans ce poème la douleur physique et la douleur morale sont-elles évoquées? Comment se manifeste la douleur du poète ? Montrez l'aspect fantastique du monde dans lequel le spleen entraîne le poète.
Annonce du plan : Dans un premier temps, nous allons établir un constat générale à  l'expérience individuelle pour ensuite montrer la montée de l'angoisse à la crise et à la prostration.

AXE 1 . Du constat générale à l'expérience individuelle

1. Le spleen universel
Le Spleen n'est pas un état d'âme isolé, qui n'affecte pas que Baudelaire. En effet, il emploi la première personne du pluriel pour souligner que nous sommes tous concernés ( V4 et 12) . Cet état naît lorsque différentes circonstances sont réunies en relation avec certaines conditions atmosphériques bien précises telles que : « temps orageux, lourd, humide ». Cette tristesse est accentuée par l'oxymore «  un jour noir » ( V4).

  1. L'enfermement du poète

Dans ces circonstances naît une impression d'enfermement total , sans échappatoire possible : 1er quatrain et vers 8 « Et se cognant la tête à des plafonds pourris »
La prison, d'abord extérieure au poète en proie au spleen, finit par être intérieure avec le champ lexical de l'enfermement « couvercle » (v1), « cachot » (v5), « prison » (v10), « barreaux » (v10),
-La métamorphose des éléments météorologiques, renforce cette ambiance angoissante, avec, le fait que le ciel est qualifié comme étant
« bas et lourd » et la terre est associée à un « cachot » ce qui donne un sentiment d'écrasement.

Il fait une comparaison assez surprenante voire choquante de « L'Espérance » avec une chauve souris qui montre bien une installation progressive des  idées noires  et l’utilisation ici de la majuscule met en avant cette angoisse,

3. L'intériorisation du poète

On passe du « ciel » au « fond de nos cerveaux » mais aussi du «  nous » et «  nos » à « mon ». C'est sa propre défaite que décrit ici le poète.

=>Transition : Tous ces éléments de plus en plus inquiétants montrent bien la douleur du poète avant la montée de l'angoisse à la crise et à la prostration

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