L.A. La mort de Cyrano
Commentaire de texte : L.A. La mort de Cyrano. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lisx-mfn • 29 Avril 2019 • Commentaire de texte • 1 115 Mots (5 Pages) • 1 591 Vues
Edmond Rostand est un écrivain du XIX ème siècle. Il s’inspira longuement du drame romantique et de Victor Hugo. Edmond Rostand n’a que 29 ans lors de la sortie de sa comédie héroïque, « Cyrano de Bergerac ». Il sera alors récompensé par la Légion d’honneur à la fin de sa première représentation et deviendra, par la suite, un académicien. Dans cette pièce de théâtre, le personnage principal est fou amoureux, en secret de sa cousine Roxane. Cette dernière, elle-même aime Christian, un jeune gascon. Cyrano devient le héros d’un drame romantique quand il propose à Christian d’être sa « moitié », Christian sera la beauté, Cyrano sera l’esprit. Dans la dernière scène de la pièce, que nous étudierons aujourd’hui, nous pouvons assister à une scène de dénouement, dans laquelle Cyrano lit sa lettre d’amour pour qu’ainsi, Roxane découvre le réel auteur qui n’est que Bergerac. Suite à cette révélation, Cyrano meurt d’une poutre reçue sur sa tête. Comment cette scène de dénouement correspond-elle aux réponses attendues pour la fin de cette pièce de théâtre ? Après avoir vu comment Cyrano considère la dualité de la mort, nous verrons que ce personnage reste un poète dans une situation tragique.
Dans cet extrait, nous pouvons voir que Cyrano reste un gascon dans son duel face à la mort. Ce passage peut être ressentit comme un monologue, Cyrano est le personnage central alors que les autres personnages sont silencieux, voir muet pour Ragueneau ce qui accentue l’aspect tragique du moment. Roxane est présente sur la scène, mais ne parle qu’à deux reprises, la première pour l’appeler et la seconde fois pour le questionner sur la fin de sa phrase. Malgré que Cyrano soit avec ses amis et l’amour de toute sa vie, il attendra la mort comme un vieil ennemi sur un champ de bataille, « Puisqu’elle est en chemin, // je l’attendrais debout ». Il parlera alors de cette ennemie par un pronom « elle » à plusieurs reprises sans en parler explicitement ce qui correspond à la règle de bienséance du théâtre et que la mort est également représentée par une allégorie, en effet la mort est une « camarade ». Dans cet extrait, nous pouvons lire de nombreuse didascalie qui met en scène Cyrano, se battant face à la mort, « Il tire l’épée », « Il frappe de son épée le vide », « Il frappe », nous pouvons alors voir dans sa gestuelle son « panache ». L’objet de l’épée de Cyrano a une symbolique importante dans cette scène. En effet, Cyrano est un Gascon et il ne lâchera son épée qu’une fois mort, « L’épée s’échappe de ses mains, il chancelle ».
Cyrano de Bergerac est un homme doté d’un verbe et d’un don particulier pour l’éloquence. Dénué de beauté, Cyrano a fait de son esprit une particularité surtout pour pouvoir se défendre face à sa particularité physique, il se prend à l’autodérision, « qu’elle ose regarder mon nez ». Il se bat pour défendre son nez, comme nous pouvons nous le rappeler lors de la tirade du nez. Durant cette scène, Cyrano personnifie des vices et d’adresse à eux comme le Mensonge, les Compromis, les Lâchetés, les Préjugés. Il finit sur la Sottise qu’il considère comme un malheur humain lorsqu’une personne ne sait pas voir au-delà des apparences. Il parle de ces derniers comme des « vieux ennemis ». Malgré eux, Cyrano reste, jusqu’à son dernier souffle, un être courageux et brave et il gardera à jamais avec lui, « [son] panache ».
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