L'inhumanité de l'homme
Commentaire de texte : L'inhumanité de l'homme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ambre.hapi • 15 Février 2018 • Commentaire de texte • 1 230 Mots (5 Pages) • 518 Vues
Devoir de Français n°1 :
Questions de corpus
1° et 2°/ “Homo homini lupus est” Hobbes.
Le monstre de l’Apocalypse aux dix cornes et aux sept têtes ou le “Léviathan” dans la fresque de Giacomo Rossignolo (“The Last Judgment”), avec sa grande gueule avalant les hommes, sont pour moi la parfaite allégorie de la guerre. «…(L)a guerre fait (-elle) perdre à l’homme une partie de son humanité ? ».
Le sujet « Pourquoi peut-on dire que … ? » implique que la guerre est un fléau et ne demande que des justifications et des illustrations de ce point de ce point de vue .
La guerre fait perdre une partie de son humanité aux hommes car ils acquièrent des gestes machinaux comme tuer un ennemi (cf. Texte B, l.11 « tu n’as été pour moi qu’une idée, une combinaison née dans mon cerveau […] c’est cette combinaison que j’ai poignardée. »). Le soldat qui parle se rend compte ici que son esprit, comme indépendamment de lui-même, a fait la somme de détails « grenade, baïonnette, armes » et que l’ensemble ennemi a lancé le poignard par trois fois .
De même dans le texte de René Char quand plusieurs SS frappent le maçon à coups redoublés , ces soldats perdent leur qualité de sujets d’action par l’emploi de l’infinitif de narration « et coups de pied et coups de crosse de pleuvoir » . En effet la phase pourrait dire : Un SS donna un coup ,puis d’autres coups …un autre soldats lui aussi… L’utilisation du mode infinitif, qui est un mode sans sujet ,donne une phrase dominée par le verbe . Les auteurs des coups sont comme gommés grammaticalement et pour le sens c’est comme si l’homme n’existait plus dans le soldat…
Le texte donne un procédé voisin en utilisant l’adjectif verbal dans l’expression « une voix…hurlante » . Une construction avec un participe présent une voix hurlant … ne produirait pas le même effet , il s’agirait d’une voix qui hurlait à cet instant . Ce serait une action momentanée . Mais l’adjectivation montre une voix - essentiellement « hurlante » - devenue autre qu’elle-même : le soldat SS perd de son humanité en se réduisant à cette voix hurlante (qui s’adresse à un mort) …par la condition aliénante de la guerre .
À la guerre les hommes ne se préoccupent pas de qui est étendu à leurs pieds . Ils voient sur le sol comme des « créatures » (cf. Texte A, l.18, Le Feu, Henri Barbusse « On ne peut déterminer l’identité de ces créatures »). Je pense à « Candide, toujours marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, [arrivant] enfin hors du théâtre de la guerre » Candide (Chap.III). Le morcellement des corps présent chez Voltaire est bien présent aussi chez Barbusse « s’agitant doucement ,levant un bras ,levant la tête », on ressent la même impression devant les mains levées de la gravure de Jacques Tardi.
la cruauté des armées qui saccagent des villages (viols, meurtres sans raisons…) (cf. Texte C, l.14-15, « Sa frayeur le désigna à leurs tortures. ») montrent que l’homme est capable du pire pour sauver sa propre vie,
l’homme obéit seulement aux ordres que ses supérieurs lui ont donnés, sans demander d’explications ou de raisons : il écoute et agit aux ordres.
Les quatre auteurs de ces documents cherchent à provoquer un sentiment d’horreur à propos de la guerre.
Ces documents décrivent clairement des scènes de carnage d’une puissante horreur, qui provoque une impression d’effroi. Ces documents inspirent un sentiment de dégout et de réprobation. Ils nous inspirent uniquement de l’horreur.
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