L'huître, Francis Ponge (1899-1988).
Dissertation : L'huître, Francis Ponge (1899-1988).. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar simonsuhard • 22 Janvier 2019 • Dissertation • 843 Mots (4 Pages) • 525 Vues
L’huitre
Francis Ponge (1899-1988).
En 1940, entre dans la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, et sera décoré. En 1981, il reçoit le Prix national de poésie.
Le Parti pris des choses est un recueil de poèmes en prose qui paraît en 1942. Titre contradictoire car les choses, objets sans conscience, ne peuvent prendre parti. Dans ce recueil, le poète décrit des objets banals, quotidiens. Il refuse le lyrisme, et l'utilisation d'un langage artificiel. La poésie doit venir de l'objet décrit.
« L’huitre » est un poème du recueil « Le parti pris des choses » sortis en 1942 et écrit par Francis Ponge.
Au premier abord, rien ne nous fait penser que c’est un poème, titre pas poétique, la description de l’huitre est faite de façon péjorative et n’est pas mise en valeur « visqueux et verdâtre » l.9 et a plus l’apparence d’une notice/recette de cuisine.
Ces 3 paragraphes sont de plus en plus petits mais aussi de plus en plus précis, ils amènent à une description progressive de l’huitre qui commence de l’extérieur et qui finit à l’intérieur.
Description extérieur de l’huitre :
Dans le premier paragraphe on assiste à la description extérieur de l’huitre : Elle est comparé à un « galet », d’une couleur « blanchâtre » avec une « apparence plus rugueuse » et est selon Ponge un monde « opiniâtrement clos ». Ici, Ponge insiste bien sur la solidité de l’huitre, sur la difficulté à en ouvrir une et que le seul moyen de l’ouvrir est par la violence car il faut utiliser un « couteau ébréché », que « les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles » et que « Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blanc ». Il finit son paragraphe en insistant sur la solidité qu’elle a.
Description intérieur de l’huitre :
Dans le deuxième paragraphe on passe à la description intérieure de l’huitre. Celui-ci nous montre qu’elle contient « tout un monde » ou l’on y trouve « à boire et à manger ». On a un monde où tout s’entremêle « les cieux d’en dessus s’affaissent avec les cieux d’en dessous ». Il y a une abondance de détails mais malgré ça, cela nous reste quand même vague, le ciel, l’eau et la terre se confond, ce qui donne transfiguration poétique du réel. Il utilise une description péjorative d’elle pour la décrire (ce qui n’est pas logique pour un poème) « pour ne plus former qu’une mare », « un sachet visqueux et verdâtre », « qu’elle flue et reflue à l’odeur et à la vue ». Ainsi, Ponge fait en sorte qu’il soit difficile de donner une valeur à l’huitre.
La particularité qu’elle peut avoir :
Dans ce dernier paragraphe, l’huitre est mise en valeur avec la « perle » en « nacre » qu’elle peut contenir. Cette particularité est marquée par les premiers mots : « parfois très rare ». Dans ce dernier paragraphe Ponge arrive à mettre en avant la beauté et la rareté de l’huitre à l’aide de cette perle.
Une recherche du détail :
Précision : « au creux d'un torchon », « couteau ébréché », « marquent son enveloppe de ronds blancs »...
Recours à des comparatifs de supériorité ou d'infériorité : « plus rugueuse », « moins unie » -> caractérisation précise de l'objet.
Description qui fait appel aux sens pour permettre au lecteur de se représenter au mieux l'objet dont il est question :
- La vue : « couleur », « brillamment », « blanchâtre », « ronds blancs », « vue »...
- Le toucher : « rugueuse », « ébréché », « visqueux ».
- Le goût : « à boire et à manger ».
- L'odorat : « odeur ».
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