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L'histoire d'une désillusion

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Par   •  30 Septembre 2021  •  Dissertation  •  5 131 Mots (21 Pages)  •  391 Vues

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            LIBERTÉS CONSCIENCE ET DE RELIGION  

2019-2020

I Généralités  sur lib de conscience et de religion

approches générale et historique des notions

La notion de liberté de conscience est particulièrement délicate à appréhender,

parce qu’elle met jeu deux concepts complexes,

controversés au cours des siècles, la liberté et la conscience

la liberté de conscience  entretient par ailleurs des liens étroits avec les notions voisines de liberté de religion, de liberté d'opinion, de liberté de culte, avec lesquelles elle a été parfois confondue.

Si l'on admet que la liberté est le droit que possède l'homme d'agir selon son gré et non sous la pression d'une contrainte extérieure

et que la conscience se définit comme le sentiment que l'homme a de lui-même ou de son existence,

 la liberté de conscience se caractérise par la faculté laissée à chacun d'adopter librement les doctrines religieuses ou philosophiques qu'il juge bonnes, et d'agir en conséquence de ce choix.

C'est cette acception qui a été retenue dans l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, qui affirme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. »

Comme on peut le voir, les différentes notions énumérées dans cet article ne sont pas clairement différenciées

le texte témoigne d'une volonté de préserver l'universalité de ce droit de l'être humain.

Il faut d'abord lever un premier malentendu. :la liberté de conscience, en tant qu'expression personnelle et intime de la conscience - morale et religieuse, n'a jamais été combattue en tant que telle à aucune époque de l'histoire.

Au contraire la liberté intime (c'est-à-dire secrète) de la conscience humaine a toujours été promue comme le premier signe de l'humanité de l'homme en opposition au monde animal.

Ce qui a posé très souvent problème, en revanche, c'est la possibilité de l'expression publique de cette conscience dans une société religieuse ou politique donnée.

Quand la liberté de conscience a paru être déniée, c'est plutôt ce que nous appelons la liberté de culte (pratiquer publiquement sa religion) qui était visée.

 Et le combat millénaire qui a été mené pour la « liberté de conscience » est, en fait, celui qui est mené pour la reconnaissance de la liberté de religion

comprise alors comme étant la conjonction parfaite de deux libertés complémentaires : de conscience (les convictions) et de culte (la pratique).

Une liberté essentiellement moderne

Si l'on pose comme postulat que l’histoire nous montre que la liberté de conscience, est en fait la liberté de religion, (elle est absorbée  par,)

 on constate que la lib de conscience n’existe qu’à partir de de l'époque moderne.

Abandonnant le seul terrain religieux, la liberté de conscience s'est détachée de lui  à partir du 19e siècle.

=Elle est le combat mené par les esprits modernes pour exiger de la part de toutes les institutions (religieuses, politiques ou sociales) que la conscience individuelle de chaque être humain soit reconnue dans son intégrité et son individualité.

mais pour comprendre cette évolution il faut revenir sur histoire rapide de la liberté de conscience (entendue comme religieuse)

Ignorée de l'Antiquité grecque, la liberté de conscience et de pensée trouve ses racines dans la pensée chrétienne.

elle est le lieu privilégié du dialogue entre l'homme et Dieu.

Sous l'Ancien Régime, la France connaît le régime de la religion d'État.

 Les relations entre l'État et l'Église catholique sont régies par le concordat de Bologne de 1516.

En France, le concordat signé en 1516 par le pape Léon X et le roi François 1er a régi les relations entre l'Eglise et l'Etat jusqu'à la Révolution

Au sens général, un concordat est un acte de conciliation entre deux parties adverses

au sens étroit , Accord entre le Pape et un Etat au sujet d'affaires religieuses.

Une étape importante est franchie avec l'édit de Nantes de 1598.

met fin aux guerres de religion

 Il témoigne de ce que les affaires de l'État doivent primer les controverses et divisions religieuses et permet d'affirmer le principe d'une sphère publique non confessionnelle.

L'État, se situant au-dessus de telles confrontations, garantit dès lors la liberté de conscience aux principaux sujets du royaume, qu'ils soient catholiques ou protestants.

 Les choses vont changer avec la révocation de l'édit de Nantes en 1685 dans un sens moins favorable à l'extériorisation des convictions religieuses et philosophiques.

 La liberté de conscience et de pensée prend un éclat particulier lors du siècle des Lumières, en se situant au cœur du combat des philosophes des Lumières.

ils souhaitent la séparation de l’état et de l’Eglise

(Cette approche annonce le futur article X de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen relatif à la liberté de conscience, de pensée et d'expression, même dans le domaine religieux)

Première réalisation en 1787, édit de tolérance : laïcisation de l’état civil, instauration du mariage civil

= ce n’est plus l’église catho qui procède à l’union du couple

1789 : art 10 DDhc

en 1790, les révolutionnaires ne rejettent pas la religion catho

ils veulent simplement la franciser : ce sera la but de la Constitution civile du clergé  : il doit prêter serment à  la C

 Au XIXe siècle, la liberté de conscience et de pensée, est réaffirmée par les nombreuses Constitutions françaises qui se succèdent

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