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L'expiation, Victor Hugo, Les châtiments, 1851-1852

Commentaire de texte : L'expiation, Victor Hugo, Les châtiments, 1851-1852. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  968 Mots (4 Pages)  •  2 510 Vues

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L'expiation, Victor Hugo, Les châtiments, 1851-1852

Le poème «L'expiation» de Victor Hugo, appartient au recueil Les châtiments qui a été écrit entre 1851 et 1852. Cependant, il a été publié en France en 1870 à son retour d'exil. Ce poème est composé d'alexandrins et de rimes suivies ou plates. Il n'y a pas de strophes, et c'est un très long poème.

abc: Champ lexical de l'hiver; il y a une insistance sur le froid tout au long du poème

abc: Champ lexical de la guerre; on parle ici de la défaite de Moscou nommé «Retraite de Moscou» qui a eu lieu en 1812

L'expiation

L'expiation est du domaine religieux, cela signifie une épreuve pour racheter ses fautes.

Ici, la neige est un moyen pour expier la France, du fait que Napoléon est conquit trop de territoire.

V.1- Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.

«On», pronom impersonnel qui désigne l'empereur, l'armée, la France mais aussi, la France. «était» Imparfait de durée qui donne l'impression d'une scène qui dure infiniment.

Antithèse entre «vaincu» et «conquête». «sa», personnel, la conquête de Napoléon.

V.2- Pour la première fois l'aigle baissait la tête.

«Pour la première fois», CCT, en début de phrase cela marque un caractère exceptionnel.

«l'aigle baissait la tête», l'emblème de Napoléon Ier est symbole de défaite, cela marque l'humiliation. Il y a une métonymie entre «l'aigle» et Napoléon Ier.

V.3.4- Sombres jours! L'empereur revenait lentement,

Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.

V.3, le rythme est régulier avec des longs mots (3 syllabes).  «Sombres jours» expression oxymorique. «!» signe la difficulté et le désespoir, de plus que «lentement» et «fumant» en fin de vers. Il y a une allitération en «en» qui donne une impression de difficultés.  

V.5- Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche

«fondait en avalanche» c'est une hyperbole qui  une impression d'exagération

V.6- Après la plaine blanche/une autre pleine blanche.

Il y a 2 hémistiches de 6 syllabes qui sont répétitif et qui appuie sur le fait qu'il y a une impression d'infinité.La répétition de «plaine blanche» marque une insistance sur l'immensité du paysage plat, et sans relief (un désert).

V.7.8.9- On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.

Hier la grande armée, et maintenant troupeau.

On ne distinguait pus les ailes ni le centre.

Métaphore de «grande armée» par «troupeau».

L'armée est déstructurée on la compare à des animaux: «troupeau». Il y a un parallélisme des vers.

V.10.11- Il neigeait. Les blessés s'abritaient dans le ventre

Des chevaux morts; au seuil des bivouacs désolés

«Les blessés» ne sont pas des blessés de guerre mais des blessés par le froid qui est un ennemi imbattable. «s'abritaient  dans le ventre des chevaux morts», il y a une dévalorisation de l'armée, le cheval est un symbole de l'armée et de virilité hors il s'abrite dedans. «Des chevaux morts» en tête de vers donne un effet choquant. «des bivouacs désolés» ici le bivouacs ne remplit pas sa fonction première, il y a un hypallage, ce ne sont pas les bivouacs qui sont désolés mais les soldats.

V.12.13.14- On voyait des clairons à leur poste gelés,

Restés debout, en selle et muets, blancs de givre,

Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre.

«clairons» et «trompettes de cuivre», il y a des instruments de musique mais le silence est glacial. Cependant c'est un symbole de fidélité. Dans la défaite les soldats sont unis.

«gelés» fait référence au fait qu'ils deviennent des statuts de glace.

V.15- Boulets, mitraille, obus,/mêlés aux flocons blancs.

Il y a 2 hémistiches, les armes et la neige sont mis au même niveau. «Boulets, mitraille, obus» c'est une accumulation d'armes de guerre qui montre la rapidité

V.16- Pleuvaient; les grenadiers, surpris d'être tremblants,

«les grenadiers» sont des symboles de courage sont «tremblants» mais de peur ou de froid?

V.16- Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.

«moustache grise» du fait que les soldats vieillissent ou que la neige tombe sur leur moustache.

V.17.18.19- Il neigeait, il neigeait toujours! La froide bise

Sifflait; sur le verglas, dans des lieux inconnus,

On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nu.

Il y a une assonance en «s» qui fait référence au bruit du vent. «lieux inconnus», ici l'armée est en déroute les lieux sont inconnus et indifférenciés. «pas de pain» et «pieds nus» montrent qu'ils ont daim et froid, ils sont faibles et en souffrance.

V.20.21.22: Ce n'étaient plus des cœurs vivants, des gens de guerre:

C'était un rêve errant dans la brume, un mystère,

Une possession d'ombres sous le ciel noir.

Il y a un parallélisme de la vie et de la mort. Il y a également un aspect fantastique de la mort avec «brume» et «mystère». «procession d'ombres», sont des fantômes errant, il y a une diérèse de procession.

V.23.24- La solitude vaste, épouvantable à voir,

Partout apparaissait, muette vengeresse.

«vaste», il y a une immensité du paysage et de la solitude de l'armée. «muette vengeresse» est une personnification de la solitude.

V.25.26- Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse

Pour cette immense armée un immense linceul.

«sans bruit», l'armée est silencieux face à la mort. Il y a également une répétition de «immense» qui donne une impression de silence et de grande armée. «la neige épaisse» est une métaphore de «linceul» qui est un drap qui recouvre les morts.

V.27- Et chacun se sentant mourir, on était seul. [...]

Ce dernier vers montre la solitude des soldats.

[…] montre que ce n'est qu'un extrait.

Victor Hugo

1802-1885, c'est un romancier, poète dramaturge symbole du romantisme. C'est une figure française du XIXè siècle. Il a longtemps soutenu Napoléon Ier, cependant, suite à son coup d'état Napoléon a exilé Hugo qui n'était plus d'accord avec ses idées(1851-1870). Il a donc été premièrement à Jersey (exilé de Jersey car il critiquait la reine Victoria), puis un seconde fois à Guernesey.

Les châtiments

Écrit pendant son exil, sous l'impression du coup d'État qui instaura le Second Empire, ces poésies ont été publiées près de vingt ans avant de circuler librement en France. C’est l’effondrement du Second Empire qui permit de les faire paraître au grand jour.

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