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L'Albatros, Baudelaire

Fiche : L'Albatros, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2022  •  Fiche  •  2 540 Mots (11 Pages)  •  408 Vues

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L’Albatros, Baudelaire

Parcours 1 : La poésie du XIXes au XXIes

Introduction :

        Un groupe d’artistes qui se sent incompris de la société et se sentant incompris font le choix de s’exclure de cette société qui ne les reconnaît pas. Cette société les rejette car ils n’obéissent pas aux codes sociaux. Les poètes n’aiment pas cette société et n’aiment pas les codes qu’imposent cette société. Baudelaire va ouvrir la voie à ceux qu’on appelle les « poètes maudits » et qui seront vraiment incarnés par la génération suivante comme Verlaine ou Rimbaud. Charles Baudelaire né en 1821 et mort en 1867 reçoit une éducation soignée. Il connaît très bien les poètes du romantisme et du classicisme. Toutefois il demeure inclassable. Il est à la croisée de plusieurs courants. Il va reprendre certains codes du romantisme bien qu’il rejette le romantisme. Il annonce le symbolisme et est très influencé par le mouvement du Parnasse (la recherche de la beauté dans l’art). Il publie son recueil majeur en 1857 Les Fleurs du Mal dont le titre exprime la volonté du poète, dont  l’oxymore du titre, c’est-à-dire extraire la beauté du mal. Ce recueil lui vaut un procès pour atteinte à la morale publique dès sa parution. Durant l’année du procès, une censure partielle des Fleurs du mal est imposée ; 6 de ses poèmes ont été censurés. Il y a donc une deuxième édition des Fleurs du Mal avec le rajout de quelques poèmes et la suppression des poèmes jugé trop scandaleux. Le recueil est structuré en plusieurs sections dont la première est Spleen et Idéal qui traduisent les deux tendances opposées de l’être humain. Le spleen qui correspond à la dépression et au malheur et l’Idéal qui correspond à ce qui est beau et bon. L’Albatros est extrait de cette section et lui a été inspiré par un voyage qu’il a fait en 1841 à l’île de la Réunion. Il a réellement assisté à cette scène. Il donne à ce poème pour titre le nom d’un oiseau marin. Il est marqué par sa très grande envergure (atteint 3m). Cet Albatros va prendre une valeur de symbole, symbole de la condition du poète. En quoi les 3 premiers quatrains révèlent la condition du poète ?

2 mouvements :

- 1er : 3 premiers quatrains

→ récit de ce qui arrive à l’albatros en mer

- 2e : dernier quatrain

→ analogie entre le poète et l’albatros

1er quatrain :

        - « Souvent, » : adverbe, complément circonstanciel de temps

→ action banale, coutume des marins

On s’attend à un récit léger.

→ la violence arrive au 2e vers à partir de « prennent »

→ cela nous fait voir la méchanceté dans l’amusement des hommes

        - « pour s’amuser, » : complément de circonstances

→ ils sont sadiques, cruauté gratuite

        - « les hommes d’équipage » : périphrase de marins

→ renforce l’effet de surprise en retrouvant cette scène

Les albatros apparaissent comme des victimes, ils sont soumis aux marins.


        - « mer », « voyage », « navire »

→ confirmation de l’univers marin

        - « Prennent »

→ son dur, traduit la dureté de l’action, absence de liberté

        - « vastes oiseaux des mers, » : périphrase

→ image méliorative

→ « vastes » : synecdoque, fait référence à la dimension des ailes

L’Albatros est le symbole de l’envol, de l’idéal. Ses ailes sont au-dessus des hommes, de cette médiocrité.

        - « indolents »

→ insensibles à la douleur, ils se laissent porter par le destin, manque de vivacité

        - « compagnons de voyage, »

→ les albatros sont inoffensifs, ils n’anticipent pas la méchanceté dont ils pourraient êtres victimes, ils font confiance aux hommes, recherche de la compagnie de l’Homme

        - « vastes, indolents »

→ description de l’oiseau, ne souffre pas tant qu’il n’est pas en contact avec les hommes

Légers signes de danger pour les albatros.

        - « r » et « s » : allitérations

→ harmonie imitative de la vision du navire

        - « Navire glissant »

→ référence au voyage

        - « gouffres amers. » : métaphore désignant les océans

→ en contraste par rapport au début de la strophe, introduit une note inquiétante

        - « gouffres » et « glissant » : allitération en gue

→ allitération consonne gutturale (gorge)

        - « mers » et « amers » : rime sémantique

→ associe 2 mots par le même sens

        L’anecdote se met en place, présentée comme banale, fréquente. Permet de présenter cette situation comme une situation générale. L’Homme est vulgaire, il cherche à détruire.

2nd quatrain :

        - « A peine » : indication du temps, rapidité

→ changement brutal

        - « les » : pronom, COD

→ désigne les albatros qui subissent

        - « déposés » : mouvement vers le bas, au sol

→ symbolique de leur déchéance, perdent le caractère majestueux de leur vol

        - « sur les planches, » : synecdoque (pour les planches)

→ au centre de l’attention, spectacle pour les marins

→ planches : bois → éléments terrestre, endroit hostile (défavorable)

        

Annonce de l’échéance.


        - alexandrin : comporte une césure

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