L'étranger, Albert Camus
Commentaire d'oeuvre : L'étranger, Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar justine.kinnen • 25 Mai 2020 • Commentaire d'oeuvre • 879 Mots (4 Pages) • 632 Vues
ORAL DU BAC ( BLANC )
Albert Camus, L’étranger
CONTEXTE :
Albert Camus est né à Mondovi en Algérie en 1913. Journaliste, Camus est un homme engagé. Dès 1936, il publie ses premières oeuvres, des essais et une pièce de théâtre. Il déménage en France pendant l’année de 1940.
L’étranger, paru en 1942 est son premier roman. Il s’inscrit dans une tétralogie ( oeuvre en 4 volets ) que Camus nomme « cycle de l’absurde » et qui comprend la pièce Caligula, l’essai Le Mythe de Sisyphe et Le mal entendu, une autre pièce de théâtre. Camus y propose un réflexion sur l’absurdité de la condition humaine comme point de départ de la révolte devant l’injustice de l’histoire et de l’humanisme.
PERSONNAGES PRINCIPAUX :
Meursault : c’est le perso principal, il a une maîtresse : Marie. Il ne croit pas en Dieu ( même surnommé Antéchrist ). Il vit dans une grande indifférence.
Marie : maîtresse de Meursault. C’est d’ailleurs son opposé sur le plan émotionnel : elle est expressive et ouverte.
RESUME :
Le narrateur est le personnage principal du roman : Meursault. Il enterre sa mère, ce qui le laisse presque indifférent, puis va le lendemain à la plage où il tombe amoureux de Marie. Ils couchent ensemble puis il va un film de Fernandel. Une semaine se passe. Meursault rencontre Raymond, un proxénète qui en a après une fille qui ne veut pas travailler pour lui. Il l'aide à écrire une lettre destinée à attirer la fille. Le frère de cette fille poursuit alors Raymond pour venger sa sœur. Par hasard, Meursault croise ce frère sur la plage et, ébloui par le soleil, le tue de cinq coups de revolver sans avoir de bonnes raisons. S'en suivent son procès, son emprisonnement et sa condamnation à mort. Les hommes de loi lui reprocheront d’être un monstre qui n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère.
SCENE IMPORTANTE : LE MEUTRE DE L’ARABE
L’ouvrage est construit autour de cet acte. En effet il y a 2 parties : une partie sur tout ce qui ce passe avant le meutre puis une autre partie sur tout ce qui s’en suit ( procès et condamnation). Dans cet extrait , on s’attendrait à ce que Meursault transmette des émotions comme la peur, l’hésitation (puisqu’il s’agit d’un meurtre) or cette scène va bien dans la lignée du personnage qu’incarne Meursault. En effet, tout au long de cette scène, le lecteur a accès plus aux sensations physiques du personnage, extrêment détaillées, qu’à ces pensées ou sentiments, qui n’interviennent qu’à la fin de l’extrait. Il est intéressant de remarquer que Meursault semble ainsi subir plutôt qu’agir, comme si c’était un héros tragique, non maître de son destin.
Ce qui est déconcertant, c’est que Meursault tue l’arabe sans raisons apparantes. Il se peint comme une victime du destin : abscence de verbes de réflexion, champ lexical de la douleur et de la souffrance, il dit que ce n’est pas lui qui tire mais son être, il se déresponsabilise. Cette scène est un point de basculement concernant la psychologie du personnage, il prend conscience de ce qu’il a fait : verbes de sensation, on est sidéré par ce personnage qui n’éprouve aucune compassion et regarde le corps comme un objet . Il choisit d’assumer son acte et se livre à la justice ( explique ce qu’il a ait sans exprimer de regrets). C’est un personnage tragique sans dilemme captivé par le moment.
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