L'étranger

Avant de commencer à parler du personnage de Meursualt, il est importante de souligner que Camus écrit “L’Étranger” en 1942, donc en pleine Seconde Guerre mondiale. Nombre de ses oeuvres seront marquées par cet événement et par les sentiments nés de l’absurdité du monde, tant que sa litterature sera divisée en “cycle de l’absurde” (dont fait partie L’Étranger) et “cycle de la révolte”. Ce roman Il est rappelé pour les thématiques existentialistes qu'il affronte: l'histoire d'un délit absurde et l'absurdité du vivre et l'indifférence du monde.

Toute l’histoire est racontée par Meursault personnellement, qu'il reporte les événements avec un style neutre et détaché.

Meursault est un homme naïvement passif et froid, sans assise morale, ni sentiments humains, bizarrement insensible, purement matérialiste, extrêmement égoïste, ayant une aptitude naturelle à tout faire pour satisfaire ses besoins physiques sans en considérer les consequences. Meursault est "étranger" respect au monde qui l'entoure et à la société bourgeoise dont il n'enlace ni les valeurs ni la morale. Il est un personnage passif qui agit, non selon ses convictions personnelles, mais selon la commodité. Sa passivité nous donne l'impression que on est devant un robot minutieusement dirigé par une télécommande. Il ne sait jamais refuser, contrarier ou donner son avis. Ses opinons ne sont guère basées sur un raisonnement logique, il n'est pas maitre de soi-même. C'est l'absurde, et nous pouvons affirmer donc que Meursault a une mentalité paralysée.

Il est aussi un être pessimiste, sans ambitions, d'ailleurs il les a perdues après avoir quitté ses études. C'est également pourquoi il a refusé une exposition du travail à Paris. Cela parait incroyable pour un jeune homme de son âge, mais cette ville si éblouissante ne l'attire guère, il la trouve «sale». Voila comment voit-il la capitale des rêves, Paris, et comment voit-il le monde et la vie elle-même. Effectivement cette dernière n'a pas de sens et il en est indifférent.

Personnage insensible et indifférent, renfermé, taciturne, en marge de la société, Meursault assiste comme de l’extérieur à tout ce qui lui arrive, qu’il s’agisse de la vie quotidienne, de son jugement et de sa condamnation à mort même. La phrase la plus significative de tout le roman est celle qui apparaît aux débuts: «Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas» qui souligne l'indifférence totale et l’impassibilité de Meursalut vers le type quelconque d'événement, aussi le plus dramatique: c’est une phrase laconique, dépourvue de toute émotion.

Meursault apparaît, dès le début, comme un être à part, vivant en marge de la société, un “étranger” aux autres homes: il est étranger aux autres hommes dans la mesure où il semble n’avoir aucune affectivité. Il vit à Alger et son existence est vide et monotone: il est un employé de bureau, il va à la plage. Il est un homme ordinaire, plongé dans la routine quotidienne et ses réactions sont réduites à des sensations: il entend, touche, voit, goûte, sent… Son existence ne vise pas à un but. Ses gestes sont mécaniques et se répètent continuellement: il va à son travail, il se contente

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