L'éducation sentimentale, Flaubert
Commentaire de texte : L'éducation sentimentale, Flaubert. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar m.marret • 6 Avril 2020 • Commentaire de texte • 710 Mots (3 Pages) • 661 Vues
Commentaire en Français
C'est durant le 19ème siècle en plein dans le réalisme, que Flaubert va écrire l’éducation sentimentale”. Le réalisme est un mouvement littéraire où l’auteur va tenter de peindre la réalité telle qu’elle est, et en évitant toute déformation ou idéalisation. Ce roman d’apprentissage va ainsi dévoiler l’évolution de Frédérique. Dans cet extrait, le personnage principal se retrouve à Paris. En quoi la description de la capitale à travers le regard de Frédérique dépeint son portait moral ? En premier plan nous verrons la passivité de Frédérique. Ensuite, nous nous pencherons sur la description de Paris.
Tout d’abord, dans cet extrait, Frédérique est représenté comme passif, oisif et solitaire. En effet, les premiers mots de cet extrait reflètent déjà le fait que ce personnage est capable de rester très longtemps à rien faire, mis à part observer les gens et son environnement avec notamment l’utilisation de l’imparfait exprimant l’habitude : “il passait des heures à regarder”, on retrouvera d’ailleurs plusieurs fois l’imparfait car les actions de Frédérique sont quotidiennes. On peut tenter d’établir certains traits de caractères de Frédérique, ainsi, il est rêveur car on peut lire une énumération de projets qu’il a durant une sieste “s’abandonnait à une méditation désordonnée : plans d’ouvrages, projets de conduites, élancements vers l’avenir”. Nous pouvons également constater une part d’oisiveté en lui, car il erre dans les rues dans aucun but précis, “l’espoir d’une distraction l’attirait vers les boulevards”, ici, on remarque que l'utilisation du nom “espoir” rajoute du pessimisme ce qui rend la distraction très rare à ses yeux, donc la présence pesante d’ennui. “ses yeux délaissait à gauche” introduit une description de la ville de Paris à travers les yeux de Frédérique, cela souligne l’ennui du personnage n’ayant rien d’autre à faire que d’observer. De plus, on peut remarquer que Frédérique est un personnage solitaire, en effet, durant tout l’extrait, il n’a aucune interaction avec une autre personne alors qu’il se balade dans Paris, ville plus que vivante. “il se sentait tout écœuré par la bassesse des figures” démontre, à l’aide d’un hyperbole “tout écœuré”, la fragilité de Frédérique et le manque de reconnaissance identitaire avec une population dont il fait inexorablement parti. On peut aussi voir une gradation péjorative s’achevant pas une exclamation, montrant la condescendance et l’agacement de Frédérique envers ces gens : “la bassesse des figures, la niaiserie des propos, la satisfaction imbécile transpirant sur les fronts en sueur !”. “Cependant, la conscience de mieux valoir que ces hommes atténuait la fatigue de les regarder” où le connecteur d’opposition ainsi que l’exagération “fatigue de les regarder” démontre que malgré le fait qu’il les pense idiots, il continue à les regarder, à les juger pour se distraire et surtout parce qu’il n’a visiblement rien d’autre à faire. Donc ce personnage semble oisif, condescendant, rêveur et surtout il s’ennuie énormément.
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