L'éducation sentimentale, Flaubert
Fiche : L'éducation sentimentale, Flaubert. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julien Cattan • 6 Avril 2018 • Fiche • 909 Mots (4 Pages) • 760 Vues
Commentaire littéraire
Cet incipit introduit le roman L’éducation sentimentale publié en 1869 par le romancier réaliste Gustave Flaubert. Ce roman raconte l’apprentissage de la vie, les rêves et les désillusions du jeune Frédéric Moreau qui découvre l’amour à travers une passion impossible pour Mme Arnoux, une femme mariée. L’auteur nous présente ici le personnage principal qui est sur un bateau en partance pour sa ville natale, Nogent-sur-Seine.
Dans un premier temps, nous montrerons en quoi cet incipit est réaliste, puis nous analyserons les caractéristiques d’un voyage symbolique du roman d’apprentissage.
Dès la première ligne Flaubert nous plonge dans la réalité du roman par les indications précises de date et de lieu. Le temps est doublement précisé par le jour et l’heure « le 15 septembre 1840, vers six heures du matin », et la scène se déroule à Paris illustrée par une métonymie « le quai St Bernard ». Le réalisme est également souligné par l’énonciation de lieux précis « l’Ile Saint-Louis, la Cité, Notre-Dame », l’auteur donne aussi des précisions sur le lieu dont vient le héros, « au Havre » et où il se rend « à Nogent-sur-Seine ».
Dès la ligne 3, Flaubert utilise des verbes à l’imparfait « répondaient », « montaient » et nous plonge dans une description de l’effervescence du quai par le regard des voyageurs. Il représente l’agitation du départ par une juxtaposition de propositions qui décrit les gens, les objets, les matelots, « Des gens arrivaient hors d’haleine ; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation ; les matelots ne répondaient
à personne … ». Le rythme donné par les ponctuations nombreuses, et l’utilisation des verbes « heurtait » et « gênaient » accentuent le mouvement de foule souligné par l’expression « hors d’haleine ». A ces indications visuelles viennent s’ajouter des indications auditives avec la présence du champ lexical du bruit « le tapage » ; « le bruissement » ; « la cloche tintait ».
Toutes ces descriptions reflètent la réalité de la scène et permettent au lecteur de la visualiser parfaitement.
Ensuite avec le départ du bateau arrive la description du personnage principal introduit par l’expression « un jeune homme ». Flaubert donne plusieurs informations sur celui-ci, son âge
« un jeune homme de dix-huit ans », son apparence « cheveux longs », ses études « nouvellement reçu bachelier », et qui se destine aux études de droit.
Cette description du personnage est accompagnée par plusieurs modifications de point de vue, dans le paragraphe quatre, l’auteur commence par une focalisation externe. Dans le paragraphe suivant où le héros est nommé précisément « Frédéric Moreau ». Flaubert change de point de vue car à présent la scène est décrite à travers le regard de ce personnage (focalisation interne) « il contemplait ». Au cinquième paragraphe, il y a une focalisation omnisciente, c’est le narrateur qui parle et qui en sait plus sur le personnage « Mr Frédéric Moreau, nouvellement reçu bachelier, s’en retournait à Nogent-sur-Seine… ».
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