L'Éducation scolastique de gargantua

On retiendra surtout les implications du programme de Ponocrates dans le domaine de l’éthique.

 Ponocrates invite son élève « à l’étude des bonnes lettres » (p. 275) 

Il vise l’homme : il engage son élève à méditer sur « l’état humain » (p. 221). Il vise également le citoyen : Ponocrates présente son élève aux différentes corporations de métiers (p. 239). Il s’agit donc de méditer sur la condition humaine, mais sans oublier sa dimension civile. Alors que l’éducation de Ponocrates a pour but faire prendre conscience à Gargantua de son humanité, l’« énorme cruauté » des régents de l’infâme collège de Montaigu est une « inhumanité » (p. 341). Ce conflit entre humanité et inhumanité déborde la question de l’éducation. On peut voir que l’éducation est liée à l’épisode de la guerre picrocholine, puisque le géant a été formé à la chevalerie sous l’autorité de Ponocrates. 

Gargantua montre de l’enthousiasme à découvrir la pédagogie de Ponocrates comme le montre la phrase : « il voulut de tout son sens étudier à la discrétion de Ponocrates »

L’idée de sortir de l’éducation scolastique semble éveiller la volonté et la curiosité chez Gargantua.

Ponocrates se place d’abord en position d’observateur.

« Afin d’entreprendre…par quels moyens » cette proposition subordonnée nous montre la progression établit par Ponocrates par étapes.

L’énumération :  « fat , niais et ignorant » donne la tonalité satirique de la description qui va suivre.

Ponocrates observe que Gargantua ne respecte pas le rythme de la nature, puisqu’« il s’éveillait soudainement entre huit et neuf heures, qu’il fut jour ou non ». Ce réveil semble brutal comme le suggère l’adverbe  « soudainement ».

Ce réveil est pourtant recommandé autoritairement par les maitres théologiens, comme le souligne le verbe « ordonné ».

Rabelais poursuit avec un portrait en action de Gargantua à travers l’énumération de verbes à l’imparfait, qui suggèrent un comportement habituel : « il gambillait, gigotait et paillardait ».

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