L’étranger, Incipit, de Camus
Commentaire de texte : L’étranger, Incipit, de Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Arzox • 27 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 3 376 Mots (14 Pages) • 695 Vues
Texte 4 : L’étranger Incipit de Camus
Introduction :
Camus a écrit L’Etranger pendant la seconde guerre mondiale. L’absurdité du monde marquera ces œuvres, on retrouvera les thèmes philosophiques comme la fatalité, sur l’existence qui n’a aucun sens. Dans cet extrait, nous avons le célèbre incipit de L’Etranger, qui est un roman absurde écrit par Camus en 1942. Dans cet incipit, le personnage principal apprend que sa mère est morte, et se prépare à aller au lieu de son enterrement. Il s’agit d’un texte narratif avec un point de vue interne.
Lecture : …
Problématique : Comment cet incipit particulier nous présente-t-il le personnage ?
I. Une entrée en matière abrupte
A. Un incipit in medias-res qui rompt avec les codes traditionnels
🡪Les informations données : -Une narration à la première personne = focalisation interne, par laquelle on découvre quelques éléments de l’intrigue : -on sait que le pers. a perdu sa mère : champ lexical de la mort « perdu » ; « décédé » ; « brassard, cravate noir » = habit de deuil -il doit se rendre à l’asile ; Mention d’autres pers. : Céleste, Emmanuelle, son patron, 🡪Une entrée en matière lacunaire : -Lieu brièvement décrit : Alger, asile, chaleur « Il faisait très chaud » -Temps : pas de date, brouiller « Aujourd’hui » 🡪s’inscrit dans l’immédiat ; « hier », énoncé encré dans la situation d’énonciation avec les mot aujourd’hui et hier. -Epoque : on sait seulement que ça se passe au 20ème siècle avec le mot autobus/télégramme -Personnage : aucune description physique, ni morale, uniquement des prénoms ou des fonctions (patron, militaire). On ne connait pas le nom du pers. principal
B. Une logique déroutante
-Début de texte : phrase courte relatant les évènements qui se suivent sans avoir de lien en entre eux ; quelque lien (« mais » ; « en somme »). = parataxe (pas de mot de liaison) le style du télégramme se retrouve dans le texte 🡪 déroutant. « J’ai pris […]. Il faisait… » -Evènement trop rapide, pas d’amplification romanesque : on passe du télégramme au restaurant, au bus. -La mort de sa mère est relatif aux autres évènements 🡪malaise. Une égalité dans tous les événements
C. Un incipit romanesque ?
-Focalisation interne = perception du récit par la vision de Meursault - Peut-être une impression de journal intime = écriture fait le jour de l’évènement -Plus on avance plus on a l’impression d’avoir un bilan/compte rendu : grâce au passé composé.
Bilan : c’est un incipit qui rompt avec les codes de l’incipit romanesque traditionnel. Il présente le récit comme un journal, dans lequel la narration et l’histoire se rejoignent.
II. Un personnage étrange et complexe
A. Un monstre d’indifférence ?
-Un récit qui nous plonge directement dans l’intimité du pers. : « maman est morte » = évènement intime -Point de vue interne : on devrait connaitre ses sentiments 🡪 mais on assite à une succession de fait/compte rendu (succession de passé composé -Est-il indifférant ? : on assiste à une banalisation de la mort ; une banalisation visible🡪avec la conjonction de coordination « ou » 🡪montre une hésitation ) ; 2 passés composée qui relève l’endormissement dans le bus 🡪indifférence -Préoccupation sur le jour du décès ; un enchainement immédiat entre la nouvelle et les modification d’emploi du temps ; cette mort ne bouleverse pas ses habitudes « comme d’habitude » -Groupe prépositionnel qui a une tournure impersonnel renforce le détachement du pers. : « Après l’enterrement, […]plus officiel » -Vocabulaire juridique : « affaire classé » ; « officiel » 🡪manque d’affectivité -Absence du registre élégiaque, pathétique, lyrique -Evocation des jours de congé et l’excuse pour désigner le fait qu’il doit partir à l’asile 🡪 ça choque -Narrateur personnage plus ennuyé, qu’émue, un besoin de s’excuser ; seuls émotions évoquées viennent de ses amis🡪fait ressortir le contracte entre l’absence d’ »motion du pers. et de ses amis.
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