Je tremble

Introduction :

Je tremble est une pièce de théâtre de Joël Pommerat qui raconte les derniers moments de la vie d’un homme seul et anonyme. Joël Pommerat est un auteur et metteur en scènes français du 20ème siècle, mais il préfère se définir comme « auteur de spectacle  ». Il ne rentre pas dans une branche de metteur en scène classique, il est hors du commun et utilise son propre style : il utilise des lumières, des ombres, des voix naturelles et du play-back pour mettre en scène ses pièces. Dans la pièce, on peut vori deux hommes inconnus qui parlent ensemble et un autre homme dans l’ombre avec un fusil.

Quel regard cette pièce montre-t-elle sur les liens entre les hommes?

A travers cet extrait de la pièce, nous nous intéresserons à une amitié hors du commun dans une atmosphère pesante qui débouche sur une réflexion humaine.

I. Une inquiétante amitié

a) Une amitié

Nous pouvons voir que les deux personnes tissent un lien d’amitié. Dans les deux premières répliques du dialogue, L’homme le plus riche du monde dit « on m’a tellement parlé de vous », « J’avais envie de vous connaître », cela montre l’envie qu’à l’homme le plus riche de connaître l’homme qui n'existait pas. A la fin du dialogue l’homme le plus riche dit explicitement qu’il désir être lié à l’homme qui n’existait pas “J’assume parfaitement que je désire être lié à vous“.

b) Une situation inquiétante

Nous observons néanmoins que la situation n’est pas commune. Les deux hommes ne se connaissent pas, et pourtant l’un deux veut offrir un cadeau à l’autre “je vous offre le cadeau que je vais vous faire, c'est pour exister encore plus“. Cependant les motivations de l’Homme le plus riche du monde restent implicites et floues. On peut penser que son principal objectif est de permettre d’exister encore plus dans l’esprit de l’Homme qui n’existait pas. En effet, il déclare dans sa dernière réplique «  Et ce n’est absolument pas par générosité ». On peut ainsi voir que un homme qui offre un fusil à un autre homme alors qu’il ne se connaissent pas c’est inquiétant.

II. Une atmosphère étrange

a) Une situation inconnu

L’homme qui n’existait pas semble ici être mis sous pression. Il ne parle pas beaucoup et n’exprime pas ce qu’il pense. On retrouve alors des répétitions « ah, oui. » ; « Euh oui. Je crois. » L’homme le plus riche du monde lui demande ce qu’il en pense « Vous ne trouvez, vous ? » Mais ne veut pas réellement entendre la vérité.

   b)  Une atmosphère pesante

Les didascalies nous permettent de voir qu’un homme est présent sur scène mais ne parle pas. Il tient un fusil. Il n’intervient alors qu’à la fin de la pièce pour apporter le fusil à l’homme qui n’existait pas. On comprend donc que le cadeau de l’homme le plus riche du monde à l’autre homme n’est autre que ce fusil.

III. Une réflexion critique sur le lien social

   a) Une critique ouverte sur le lien des hommes

L’homme le plus riche du monde exprime un point de vue précis sur la nature des relations entre les hommes. Selons lui, tout le monde est plus ou moins lié : «  nous sommes des fils et nous sommes liés les uns aux autres».

Il veut faire penser à l’Homme qui n’existait pas qu’on ne peux pas vivre sans son prochain et qu’il faut donc s’offrir des présents, afin de montrer son affection et son désir d’être lié à l’autre  « Et à partir de ce moment là  nous restons liés avec cette personne ».  Pour exprimer ici, ses pensées, il utilise le présent de vérité générale afin d’appuyer ses propos, il exprime ainsi quelque chose qui sera toujours réel. Cela lui permet d’être plus puissant, en influençant l’homme pour qu’il pense la même chose.

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