J'ai tant rêvé de toi, Desnos, 1930<
Fiche de lecture : J'ai tant rêvé de toi, Desnos, 1930<. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mycks94 • 27 Septembre 2017 • Fiche de lecture • 859 Mots (4 Pages) • 1 382 Vues
J’ai tant rêvé de toi, Desnos, 1930
Printemps, Robert Desnos, 1944
O.E : Ecriture poétique et rapport de force et quête de sens du Moyen-âge à nos jours
Biographie :
-1900-1945
-Poète français surréaliste (Breton, Eluard,…)
-Réalise des expériences sur l’écriture = sommeil hypnotique
-Révolutionne l’écriture poétique traditionnelle
-1930 =publication de Corps et Bien
-Participe à la Résistance = encore ancré dans la réalité
-Meurt en 45 dans un camp de concentration + recueil posthume
Lecture Analytique :
Axe : Une tentative d’atteindre une femme aimée
Atteindre par le pouvoir des mots : incantation poétique
-répétition de « J’ai tant rêvé de toi » = refrain + après « que » qui annonce la conséquence
-structure binaire (groupes nominaux qui vont par deux) « ton front et tes lèvres » , « ce qui me hante » = rythmes binaires qui fait un mouvement général de balancement (« O balances sentimentales ») = chant d’amour ?
Atteindre par le désir : la re-création de la femme aimée
-métonymie de la femme « Ce corps vivant » puis « ton corps », « cette bouche » + champ lexical du désir « mes bras, en étreignant ton ombre » = obsession du sujet lyrique pour la femme. Cette obsession du désir physique n’est pas assouvi « Je deviendrais une ombre sans doute »
-après le constat d’échec dans la 1ère partie, réaffirmation du désir physique avec les chiasmes fronts/lèvres et lèvres/front
L’incantation peut se montrer efficace mais se solde toujours par un constat d’échec
Axe : Les effets du rêve du poète
Le rêve éloigne le point d’équilibre dans le temps
-début du poème signale un dépassement du temps « est-il encore temps » qui continue dans la seconde partie « il n’est plus le temps d’un doute » le poète a passé trop de temps à rêver et le moment de rejoindre la femme aimée est dépasse
-l’amour amène une sorte de disproportion du temps pour celui qui aime est signalé dans la 1ère partie par l’hyperbole « ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années »
Le rêve produit la dissolution progressive de l’être aimée :
-le corps inlassablement désirée de la femme est désigné directement comme « ton ombre »
- dichotomie entre l’imagination et la réalité montrée par la confrontation entre « l’apparence réelle » et la périphrase « ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années ». Elle n’a plus d’apparence réelle, elle est devenue une image réelle
Axe : Affirmation du pouvoir du rêve
Passage par la dématérialisation du poète :
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