Interpretation theatre
Dissertation : Interpretation theatre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alyasus • 30 Avril 2016 • Dissertation • 657 Mots (3 Pages) • 944 Vues
Le théâtre est né durant l’Antiquité et est destiné à mettre en scène un texte qui peut être interpréter de différentes manières. Le métier de metteur en scène se développe au XIXe siècle et est évoqué la première fois avec André Antoine, le premier metteur en scène moderne. Selon luis, sa tache doit « non seulement fournir son juste cadre à l’action mais en déterminer le caractère véritable et en constituer l’atmosphère ». Ainsi, un metteur en scène va proposer sa vision de la pièce qu’il choisit pour nous faire partager sa lecture, cependant, il a des limites et des contraintes. Dans quelle mesure la mise en scène d’une œuvre théâtrale constitue-t-elle une interprétation. Nous verrons dans une première partie tous les éléments que peut modifier un metteur en scène pour nous proposer une interprétation d’une pièce, puis, dans une seconde partie, les limites de cette interprétation.
Un metteur en scène, pour proposer une interprétation, dispose d’éléments visuels qu’il peut ajouter ou modifier pour faire apparaître des symboles, une atmosphère spécifique ou une vision différente des personnages. En effet, Daniel Mesguich dans sa mise en scène de Don Juan de Molière, choisit un costume noir pour le héros pour appuyer sur son côté maléfique de « méchant homme » et il habille Sganarel, le valet, en clown pour insister sur le comique du personnage. Ensuite, un metteur en scène peut modifier les décors ; par exemple, Patrice Chéreau, pour la mise en scène de Phèdre, écrit par Racine, choisit des décors très simples pour créer une atmosphère pesante. Enfin, avec l’évolution de la technologie, les metteurs en scène peuvent mettre en place des moyens techniques comme l’a fait Dominique Lardenois avec l’île des Esclaves de Marivaux en projetant un film de naufrage au début de la pièce, ce qui montre l’arrivée sur l’île, mais aussi la déchéance de la société française à cette époque.
Si les éléments visuels permettent une interprétation de la pièce, il en est de même pour le choix des acteurs et de leur jeu. En effet, la perception d’une pièce ou d’un personnage peut être totalement différente selon les acteurs, notamment par leur physique et les émotions qu’ils tentent de transmettre. Par exemple, pour le personnage de Phèdre, une actrice d’un certain âge comme dans la mise en scène de Patrice Chéreau montre le côté monstrueux de Phèdre qui aime un adolescent tandis que si c’est une actrice plus jeunes qui joue le rôle de Phèdre comme dans la mise en scène de Krzysztof Warlikowski, le spectateur a de la compassion pour le personnage car il est normal quelle préfère Hyppolite à Thésée du fait de son âge. Le monologue de Harpagon dans l’avare écrit par Molière, se veut très comique en montrant l’avarice du personnage, cependant, Charles Dullin fait prendre à Harpagon un air triste et grave pour que le spectateur ait pitié du personnage et que son avarice apparaisse comme une maladie dont il souffre.
Enfin, les metteurs en scènes ne suivent pas toujours les didascalies indiquées par l’auteur tant qu’ils respectent l’esprit du texte. Par exemple, Raymond Rouleau, dans sa mise en scène de Ruy Blas, ne respecte pas les costumes évoqués par Victor Hugo dans la didascalie initiale. Parfois même, on ne voit que très peut de didascalie dans certaines pièces, notamment Phèdre, où Racine n’en met que une seule ; alors, le metteur en scène dispose d’une totale liberté. De plus, les metteurs en scène peuvent faire apparaître des personnages qui ne sont pas mentionné comme la mère de Don Juan qui pleure à l’acte IV dans la mise en scène de Daniel Mesguich renforce cette déception éprouvée par sa famille à l’égard de ces actes irrémédiables ; et le fait que le metteur en scène, ici, ait décidé de présenter le personnage de Monsieur Dimanche comme étant juif, renforce une certaine cruauté présente chez Don Juan, par le passé historique, la Shoah.
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