Incipit le Père Goriot
Commentaire de texte : Incipit le Père Goriot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Patrick OSORNIO GLEASON • 28 Mai 2018 • Commentaire de texte • 614 Mots (3 Pages) • 7 807 Vues
“Incipit” : Le Père Goriot
Nous analyserons l'incipit de Le Père Goriot, roman écrit en 1835 par Honoré de Balzac, un écrivain, romancier et dramaturge français du XIXe siècle. Il est l’auteur d’un des plus grands projets littéraires: La Comédie Humaine (1830). L’extrait sert à nous présenter le milieu spatial et temporel où va se dérouler le roman. Balzac nous fait une peinture réaliste de la société parisienne de l'époque en utilisant le registre dramatique. Cependant l'auteur nous donne quelques fausses pistes sur l’avenir du roman. Nous porterons l’étude de comment Balzac représente la société parisienne, pour cela nous analyserons l'incipit réaliste et l’opinion de l'auteur.
L’incipit commence par faire une description de la pension Vauquer. C’est une description géographique et topographique, l’action de cette histoire va se passer, la plupart du temps dans « Une pension [...] établie rue Neuve-Sainte-Geneviève entre le Quartier latin et le faubourg Saint-Marceau » (L.2-4). Cela est une accumulation de détails qui va donner une illusion réaliste qui prend peu à peu forme pour entourer le lecteur dans l’histoire en 1819. On trouve aussi un lexique de la prison « l’herbe croît le long des murs » (L.56) « Les maison y sont mornes, les murailles y sentent la prison » (L.58).
Cette description devient négative, ce qui connote l’obscurité, l’isolement. Grosse artillerie balzacienne du cadre négatif, insistance de la lourdeur des constructions répétitives oú l’auteur emploie des articles indéfinis, énumérations et lexique de la mort « misère ou de l’ennui », « de la vieillesse qui meurt » (L.61). Mais ce n’est pas seulement une description du quartier sinon aussi des habitants « douleurs que l’agglomération des vices et des vertus, rend [...] les égoïsmes, les intérêts, s’arrêtent et s’apitoient. » (L.28-30). L’utilisation d’un vocabulaire et adjectifs péjoratifs et les nombreuses métonymies vont mettre en évidence comment les personnes semblent leur sombre quartier et mentionner des divers types de Parisiennes par exemple Madame Vauquer.
Il y a des précisions temporelles d’une époque chronique du XIX siècle « 1819 », au début de la Restauration (1815-1830). Ce sont les éléments qui permettent à l’auteur d’indiquer les caractéristiques du monde dans lequel prend place son roman. La finalité de l’incipit est de situer le cadre spatial et temporel de l’histoire pour montrer la réalité socio-culturelle.
L’auteur nous propose une lecture originale en utilisant un narrateur qui est omniscient. Il s’adresse directement au lecteur, par le l'utilisation de la deuxième personne du pluriel : « Vous qui tenez ce livre d’une main blanche, vous qui vous enfoncez dans un moelleux [...] »(L.36-37). Cela va renforcer le séjour du lecteur dans l’histoire avec une connivence et l’ironie de l’auteur. L’intérêt de ce passage est de provoquer l’acte de lecture, c’est à dire, la curiosité du lecture.
Tout au long de l’extrait on ressent l’ironie de l’auteur, ses commentaires sont complètement ironiques « Ah! Sachez-le: ce drame n’est ni fiction, ni un roman » (L.41-42). Cela semble étrange car normalement les narrateurs omniscients sont privés d’une opinion. Le narrateur fait une référence à Shakespeare avec “All is true” (L.42). Il indique au lecteur que cette fiction est réelle.
Le roman commence d’une façon exemplaire. Cela est un incipit réaliste qui est centré sur l’aspect négatif du quartier présenté. Il nous présente un des personnages principaux de l'oeuvre: Paris. L’auteur donne son opinion subtilement, “All is true”. L’ambiance parisienne réelle est également négative. Balzac à une pensé de la société haute parisienne qui est égoïste et la classe ouvrière est misérable.Ce passage nous fait penser aux descriptions de Paris dans l’oeuvre de Victor Hugo, Les Misérables, roman qui prend place au même siècle. Les deux auteurs ont la même visée pessimiste de la capitale.
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