Incipit de La Fortune Des Rougon, Emile Zola
Commentaire de texte : Incipit de La Fortune Des Rougon, Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eléonore Heyman • 5 Avril 2017 • Commentaire de texte • 1 716 Mots (7 Pages) • 3 901 Vues
La fortune des Rougon Emile Zola Incipit jusqu’à « à l’autre bout de la ville » (3° §)
Les lignes ne sont pas indiquées. A vous de les retrouver en travaillant le texte.
Rappel : L’incipit d’un roman est chargée de présenter le cadre spatio-temporel, une première approche de l’intrigue, un ou des personnage(s) et a un rôle programmatique (doit donner des indices pour la suite, de façon à intéresser le lecteur).
I ?????
A Cadre spatio-temporel
1° Le temps : § 3 1851 >>se situe après l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la 2° république (déc. 1848) et avant son coup d’Etat (déc. 1851, le sujet de notre livre) pour installer le Second Empire (déc. 1852).
2° Le lieu : Très précisément situé cf. le lexique spatial : 5 précisions dans la 1° phrase du texte.
Puis description tout aussi précise du lieu. Sa forme « carré allongé »
Lexique spatial : à droite / à gauche/ au fond/ au dessus/ d’un côté / 3 côtés (réf à trouver)
Qqs détails « rongés de mousse », « branches hautes des mûriers »
Plassans est une petite ville de province, loin de la grande capitale et de son agitation ; à l’époque, la province est considérée comme un lieu où l’on mène une vie étriquée, plate et calme, souvent parmi des gens à l’esprit étroit.
Conclusion I Un incipit réaliste par toutes ses indications spatiales, qui vise à permettre au lecteur de bien se représenter les lieux et de croire à la réalité de la fiction racontée et qui fait allusion à des faits historiques (donc vrais) récents.
Mais il ne présente ni personnage, ni indice d’une quelconque intrigue.
II Texte programmatique
A Le registre
Forte présence du lexique de la mort (faire les relevés) >>registre tragique >>>une histoire tragique, de la souffrance.
B Le lieu symbolique
Un lieu fermé : « ruelle [.. ] en cul-de-sac », « close », « fermée de 3 côtés », presque sans issue, si ce n’est la route qu’il borde, « une place qui ne conduit nulle part ».
Il est aussi décrit comme « un terrain vague » (§ 1)
>> puisqu’il est longuement décrit, ce sera dans doute un lieu important dans le roman (souvenez-vs car on peut vous poser la question dans l’entretien).
C Un lieu doté d’une lourde histoire
§ 3 commence par « Anciennement » >>C’est le début de l’analepse qui se prolonge avec la date de 1851 : car « les vieux de Plassans, en 1851, se souvenaient encore ». Grâce à eux, on remonte quasiment au siècle précédent (le 18°) pour un aperçu de l’état du terrain alors avec l’infinitif passé : « avoir vu debout les murs de ce cimetière ».
« depuis plus d’un siècle » >>l’histoire de l’emploi du terrain
« gorgeait » et « suait » >>les 2 imparfaits marquent l’habitude, la répétition (c’est logique ici) ; ils soulignent la durée prolongée. En même temps, ils personnifient le lieu, le transforment en un monstre cannibale, dévoreur de chair humaine.>>> Va-t-il continuer durant l’intrigue ?
Le présent : il est indiqué par l’adj « nouveau (champ de sépultures) » et, bizarrement,
par le p-q-pft « on avait dû ouvrir » qui signifie que le lieu est ouvert >>> la mort continue son œuvre dans la ville.
Conclusion II Le lecteur entrevoit une intrigue sombre, où la mort aura un rôle important mais nous ne connaissons toujours pas les personnages. Cependant, la date de 1851 le renvoie aux évènements politiques violents de la prise de pouvoir de Napoléon II. Comme Plassans est une petite ville de province, Il s’achemine vers le récit de ces évènements loin de Paris, loin des lieux du pouvoir. Zola met en œuvre son programme, l’étude de l’être humain, de ses passions, dans son environnement naturel, comme l’explique la préface du roman.
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