Horloge / Charles Baudelaire
Commentaire de texte : Horloge / Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SamOUP • 9 Mai 2022 • Commentaire de texte • 1 582 Mots (7 Pages) • 474 Vues
Basset Samuel 1er B
Commentaire Français :
Charles Baudelaire (1821-1867) est considéré, avec Les Fleurs du Mal, comme le précurseur de la poésie moderne. Le temps est l'une des idées le plus interprété dans la partie Spleen. Omniprésent, étouffant, le spleen se révèle douloureusement à chaque étape de la vie en y imposant un bilan désespérant. « L'Horloge », poème XXI de la section « Spleen et Idéal », clôt la série de poèmes consacrés au Temps: « L'Ennemi », « Chant d'automne », « Spleen », « Le Goût du néant ». Baudelaire donne la parole au temps, et le montre comme un être puissant, destructeur, imbattable. «L'Horloge» reflète enfin l'état d'esprit de Baudelaire en 1861 : qui est désespéré et ne voit que la mort. Après la lecture de ce texte, de quelle manière le temps est-il représente par Baudelaire dans «L'Horloge» ? Baudelaire innove en présentant une vision tragique du temps avec la présence obsessionnel du temps, avec l'accélération du temps et la composition subtil du poème. Et ensuite le tragique de la condition humaine dans ce poème avec le combat contre l'homme et le temps, la toute puissance du temps et la condition humaine
L'impression de compte à rebours est très présent dans ce poème. L'essentiel du vocabulaire est axé sur le temps. Dès le titre, on le trouve représenté par un symbole évident, repris au vers 1 : «L'horloge». Le poème commence par un vers très brutal, cette attaque très forte est marquée par un cri : «Horloge !». Le poète développe tout un champ lexical de l'horlogerie en citant tout les instruments créés par l'Homme pour mesurer le temps : du «cadran» répété aux v.1 et 4, il passe de l'horloge la plus pancienne la «clepsydre» v.20. Puis il évoque le cadran solaire à l'aide de métaphores : «Horloge! [...] Dont le doigt nous menace» v.1-2, « Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon» et d'une comparaison «Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse». Il fait aussi référence au jacquemart «Mon gosier de métal» (le jacquemart est une figure de métal représentant un homme d'armes frappant les heures avec un marteau sur la cloche d'une horloge d'hôtel de ville, de cathédrale) pour terminer par l'horloge moderne «Tantôt sonnera l'heure». Puis Baudelaire fait allusion aux différentes moments du temps : «l'instant» v.7, «la Seconde» v.9, «les minutes» v.15, «l'heure» v.21. Tous ces termes renvoient au décompte du temps v.21. Certains termes font référence au temps naturel, c'est ainsi que Baudelaire oppose «le jour» et «la nuit» au vers 19, de plus il évoque aussi une «saison» v.8. Ensuite le poète traduit sa peur du temps qui passe à travers toute une série d'adverbes de temps :«bientôt», «tantôt». Ils expriment l'imminence du moment fatal «Les vibrantes Douleurs [...] / Se planteront bientôt comme dans une cible» v. 3-4, «Tantôt sonnera l'heure» v.21, «tantôt» a ici le sens de «bientôt» du vers 4 auquel il fait référence. Les autres marquent la fin d'un moment paisible «Il est trop tard» v.24. Le rythme en 3 temps du dernier vers «Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard !» v.24 contraste avec le rythme en 2 temps, parfaitement régulier sur tout les autres alexandrins. Il marque un changement de ton très net. Certains adverbe de temps montrent la confrontation entre hier et aujourd'hui : « Maintenant dit : Je suis Autrefois » v.11. Tout ces paramètres montrant la fuite du temps et la vision tragique du temps, sont renforcés par la composition du poème. C'est une image du temps : 6 strophes de 4 alexandrins : 6 x 4 = 24, même division qu'un cadran d'horloge. Chaque quatrain a 4 vers : autant que de quarts d'heure. Les poème sont établit sur des rimes de 12, elles sont alternées comme le chemin droite-gauche du balancier. Les vers eux sont rythmés très régulièrement par 6 syllabes (malgré des changement de rythme aux v.9, v.11, v.15, v.19), par la ponctuation composée de virgule aux v.1, v.18, v.22, v.24 , par des tiret au v.10, par des point d'exclamation aux v.1, v.10, v.13, par des point virgule v.20, par des parenthèses v.14, v.23, par la grammaire avec une conjonction de coordination au v.2 et des préposition aux v.3, v.4, v.8, v.12, v.16. Le poème fonctionne donc comme une mécanique d'horloge.
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