Giraudoux Electre

Giraudoux, commence, pour cela, par faire ressortir le caractère barbare de ce régicide. En effet, cette scène est à la limite de l’indignité. Les champs lexicaux de la barbarie tel que « il replongea l’épée », « ils le retournèrent à nouveau » ou « à cause du sang qu’elle évitait » illustre très bien ce traitement indigne qui n’est pas habituellement réservé aux rois tragiques. De plus, nous pouvons clairement relever la haine dégagée à travers ce crime. La métonymie « une mousse à ses lèvres » montre que les personnages n’agissent pas seulement pour prendre la place d’Agamemnon mais également pour l’humilier. Il s’agit donc d’un crime empli de haine mais pas que car celui-ci évolue vers un instant mystique.

L’auteur met en scène des adieux entre le roi et « ses enfants », « Oreste » et « Electre ». Cette énumération crée une atmosphère paisible et l’illusion d’une rupture temporelle. Cette atmosphère déteint aussi sur le personnage. La mort décrite comme libératrice grâce à la personnification «c’était sa seule amie » prouve que l’on à faire à roi qui a accepté sa mort et donc à un roi apaisé.

Enfin, cette opposition de situation entre haine et douceur n’est enfaite que la conséquence

D’une modernisation d’un récit Antique.

En effet, plusieurs éléments mènent à dire que cet extrait est une réécriture moderne.

Tout d’abord, la présence d’un crime sans ménagement décris par un lexique contemporain : « ils le retournèrent » témoigne d’un détachement des règles de bienséance et donc d’une écriture libérée des codes de morale et de forme. Aussi la figure du mendiant présente à la cour du roi des rois comme nous pouvoir le voir dans les parles de celui-ci, « j’ai deviné le crime ». Cette métaphore de la mixité sociale met en évidence une rupture entre la cour typique de la tragédie dans laquelle n’est présent que la noblesse et la cour moderne représentée dans cet extrait.

Par ailleurs, une des caractéristiques de la réécriture de mythes antiques est mise en avant :

La présence d’un thème classique. Cela s’est fait par l’introduction de personnages antiques tels que «Agamemnon », « Oreste » ou « Electre » et sert d’outil puissant dénonçant la barbarie humaine.

Pour conclure, cette scène tragique qui fait le récit d’un régicide alliant a la fois haine et douceur dénonce un trait humain qui est la barbarie et s’inscrit donc dans un mouvement moderne : la réécriture de mythes antiques. Ce mouvement résulte d’une première guerre mondiale dévastatrice et a donnée naissance à plusieurs œuvres dénonçant l’horreur humaine.

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