Genre du texte : On ne badine pas avec l'amour, Musset

On ne badine pas avec l’amour, genre de la pièce

1. Drame Romantique

Le drame romantique est un genre théâtral né dans le premier quart du XIXe siècle, qui veut peindre le monde et l’homme dans leur totalité, cad tantôt bon tantôt mauvais. Pour prouver cette contradiction, le drame romantique mêle des éléments comiques et des éléments tragiques. Il est proprement romantique par la mise en œuvre d’une sensibilité accordée avec une époque instable. Ses principaux représentants sont Hugo, Musset, Vigny, Dumas (père)

Ce genre littéraire a été influencé par le contexte historique, qui présente un mélange de bouleversements politique et de crises (Restauration, mouvements nationaux en Europe), par le mélodrame, genre populaire à la mode au début du XIXe siècle mais également par le théâtre étranger (Shakespeare, Goethe et Schiller)

Dès 1823, avec la parution de Racine et Shakespeare, Stendhal inaugure la naissance de ce genre littéraire dont Shakespeare est selon lui le précurseur. En 1827, La préface de Cromwell d’Hugo expose la théorie du drame romantique. En 1829, Henri III et sa cour, marque l’acte de naissance de ce genre. Hernani (Hugo) inaugure par la suite en 1830 son succès. L’échec des Burgraves d’Hugo marque la fin de l’histoire du drame romantique.

Exemples de drames romantiques :

Hugo=Ruy Blas, Hernani, Musset=Lorenzaccio

Le drame romantique se caractérise par le refus des normes et des règles du théâtre classique fondés sur la bienséance et la vraisemblance. Il n’a plus ni règle d’unité de temps ni d’unité de lieu. Il recherche le réalisme des lieux et des époques, qu’on ne choisit plus dans l’Antiquité. Le héros romantique incarne un individu dont le drame met en lumière le destin. C’est un être passionné et brave qui s’oppose à une société corrompue.

L’histoire est la matière du drame romantique qui situe ses actions dans des époques lointaines. Hugo assigne au drame romantique une mission nationale, une mission sociale, une mission humaine.

1. Genre du texte 

La variété des tonalités qui marque  « on ne badine pas avec l’amour » contribue à la vivacité théâtrale de la pièce. Suivant en cela les principes romantiques, Musset ne se laisse pas enfermer dans l’unité de ton propre au classicisme. La comédie et le drame se marient comme ils le font dans la vie. L’action théâtrale passe, souvent brusquement, du rire aux larmes.

Cette œuvre exploite de nombreux effets comiques tantôt de langage, tantôt de situations et de comportement des personnages.

D’une part, il y a le comique de mots qui suscite le rire lié directement au vocabulaire. De ce fait, il y a la naissance d’un mélange de précision et  d’outrance, souligné par exemple grâce au portrait grotesque qui est fait de Maitre Blazius  « Doucement bercé sur sa mule fringante […] dans son triple menton ». Il y a également de nombreuses exagérations  notamment par le biais d’euphémismes par exemple dans le cas du baron lorsqu’une vérité trop dure doit être dissimulée, l’effort est flagrant mais il finit tout de même par avouer la réalité de ses sentiments« En vérité […] vous êtes une pécore, Pluche ! »; qui intensifie le comique de cette œuvre. Par ailleurs les comparaisons parfois surprenantes et inattendues, comme comparer Blazius à « un poupon sur l’oreiller » font tout autant rire.

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