Gargantua : La deuxième éducation
Commentaire de texte : Gargantua : La deuxième éducation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Newhelo • 13 Février 2023 • Commentaire de texte • 1 436 Mots (6 Pages) • 707 Vues
Gargantua : La deuxième éducation (chap 23)
Introduction : Rabelais auteur de Gargantua, est un auteur humaniste et baroque de la première moitié du XVIème siècle. Il a exercé plusieurs métiers : médecin, moine avant de devenir écrivain. Gargantua est son deuxième roman, publié en 1534. Il raconte la naissance et l’éducation d’un géant engagé ensuite contre son gré dans une guerre contre Picrochole. Parmi les idées exposées la réflexion sur l’éducation est très importante dans le début du roman. Après les mauvaises habitudes que Gargantua a prise sous la direction des professeurs sophiste, que Rabelais critique. Ponocrates reprend en main ses études. Dans la structure des chapitres, ce texte, chapitre 23 répond directement au chapitre 14 et 21 qui montrait l’éducation des sophistes.
Problématique : En quoi ce texte est-il un manifeste de l’éducation humaniste ?
Plan : -Premier mouvement : Les soins du corps
-Deuxième mouvement : Les activités sportives
-Troisième mouvement : Le repas
I)Les soins du corps
-L’énumération de participe passé qui peut s’organiser en gradation de la tenue vestimentaire à la parure. De plus, ces mêmes verbes formes le champs lexical de l’hygiène et de la toilette. 🡪 qui montre ici une volonté d’insister sur la mise en valeur du corps.
Dans la pensée humaniste et selon la maxime antique « mens sana in corpore sano » ce qui veut dire un esprit sain dans un corps sain. Le corps est aussi important que l’âme et l’esprit contrairement à la pensée médiévale dans laquelle le corps est moins important et surtout objet de pêcher.
Ensuite Rabelais met l’accent sur l’aspect chargé du programme à la ligne 1. Avec « Pendant ce temps » il faut noter la simultanéité de la toilette et de l’étude dans le programme.
L’aspect chargé du programme apparaît également dans les chiffres utilisés (« deux ou trois heures (l.3), 3heures (l.3)).
Ensuite Rabelais met l’accès sur ce point pour montrer le temps perdu par la mauvaise éducation des sophistes
Deux points supplémentaires caractérisent enfin l’éducation humaniste. L’apprentissage abstrait n’est pas dissocié de l’application concrète. On le voit dans l’expression « y expliquait des exemples pratiques ». Contrairement à l’éducation des sophistes qui se fait par cœur uniquement sans chercher à développer l’intelligence
Le programme enfin quelque lourd qu’il soit n’est pas rigide. On le remarque à deux reprises dans ces lignes « Ils discutaient quelque fois pendant deux ou trois heures, mais cessaient habituellement lorsqu’il était complétement habillé. » (l.3-4), « pendant trois bonnes heures »(l.5). Dans le premier cas l’absence de rigidité se voit dans l’opposition entre les deux parties de la phrase et dans le deuxième cas c’est l’adjectif « bonne » qui montre une approximation dans le temps accordé à la discussion.
II) Les activités sportives
Ces lignes contiennent toujours des activités intellectuelles comme plus haut. Elle encadre même le deuxième mouvement : « il sortait, toujours en discutant du sujet de la lecture (l.6) et puis ligne 13 « ils récitaient clairement et éloquemment quelques sentences retenues de la leçon » Mais l’activité principal change ce sont des jeux sportifs maintenant : « pour jouer à la balle, à la paume, à la pile trigone» (l.7). Ces jeux marquent l’apparition d’une autre forme de la maîtrise du corps plus importante que la simple toilette qui était dans les ligne 1 à 5. L’égalité de traitement entre le corps et l’esprit est cette fois explicitement indiqué dans un parallélisme : « s’exerçant élégamment le corps comme ils s’étaient auparavant exercé l’esprit » (l. 7-8).
L’hygiène est encore rappelée dans ses lignes ce qui montre que Rabelais y accorde une très grande importance.
On notera ensuite que cette éducation privilégie le jeu : « jouer » (l.7). Ces lignes réaffirment aussi le principe de liberté et d’absence de rigidité rappelé trois fois en deux lignes : « Tous leurs jeux n’étaient que liberté car ils n’abandonnaient la partie quand il leur plaisait et ils s’arrêtaient en général » (l.9-10). Les premières expressions sont explicites, le dernier mot « en général » suppose la possibilité d’une situation différente à d’autres moments.
...