Gargantua
Cours : Gargantua. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Wow954 • 25 Octobre 2015 • Cours • 684 Mots (3 Pages) • 1 341 Vues
Suite de l’analyse du texte sur l’éducation de Gargantua.
Notre problématique (qui ne sera peut-être pas la même le jour du bac) est « En quoi avons-nous ici une éducation humaniste ? »
I/ Mens sana in a corpore sano
II/ L’enfant au coeur de la pédagogie
III/ La critique de l’éducation « médiévale »
I/ Mens sana in corpore sano
- La recherche d’un équilibre parfait (pas de sous-partie annoncée à l’oral)
L’humanisme prend l’homme dans son ensemble, il n’est plus seulement une âme ou un corps mais les deux, et c’est ce qui ressort de ce programme éducatif, en effet le temps est très souvent dédoublé comme le montrent les nombreuses propositions subordonnées de temps évoquant la simultanéité : « Pendant qu’on le frictionnait », « pendant ce temps, on lui répétait les leçons de la veille ». → Mise en valeur de la recherche de l’harmonie, de l’équilibre entre le corps et l’esprit. Cette concomitance est même parfois rendue comique quand elle associe deux activités totalement opposées, lorsque par exemple Gargantua se rend aux toilettes, et que son précepteur lui lit des passages obscurs, on retrouve bien là la truculence de Rabelais et son goût pour la vie dans son intégrité. Cela met aussi en avant, l’idée que pour s’ouvrir l’esprit aux « passages les plus obscurs et les plus difficiles », il faut d’abord libérer son corps, sans corps sain pas de liberté d’esprit. On retrouve bien ici les idées d’un auteur antique cher à Rabelais, Juvénal et son fameux « mens sana in corpore sano »
- Un esprit sain
Pour développer l’esprit de son jeune élève, Ponocratès va reprendre une idée fondamentale de la culture humaniste : le retour aux textes antiques, comme l’atteste l’énumération d’auteurs de cet période aux lignes 31 et 32. C’est pour cela que la lecture a une si grande place dans notre texte comme le montre la présence à 8 reprises du verbe « lire » ou du nom « lecture », mais cette lecture n’est pas subie, elle est suivie à chaque fois d’une discussion, on notera là encore la forte présence du champ lexical de la parole et des adverbes de temps marquant la postériorité. Exemple : « Après, ils parlaient des leçons lues le matin ».
De plus contrairement à l’éducation précédente qui se centrait sur la théologie, celle-ci aborde tous ses sujets, comme le montre la multiplicité des paragraphes qui renvoie à la multiplicité des matières traitées : religion, astronomie, mathématiques, sciences naturelles, biologie…
- Un corps sain
De même le corps est le sujet de toutes les attentions, que ce soit au niveau de
- l’hygiène on le frictionne ligne 3, longue gradation de la ligne 11 qui montre le raffinement de ses soins du corps (parfumé), à noter aussi, ce qui est rare encore à l’époque, les soins au sortir de la table (ligne 36)
- l’activité sportive là encore on retrouve une figure de style chère à Rabelais, l’énumération (ligne 17), mais on note aussi que ce n’est plus la performance physique qui compte, comme c’était le cas au temps de la chevalerie, mais le plaisir comme le montre la notion de liberté et de plaisir aux lignes 19.
- La diététique Gargantua est un géant, et la nourriture a occupé une place très importante dans les premiers chapitres de l’œuvre comme l’exige le topos du géant-ogre. Or, cette éducation va bannir cette « faim » inhumaine, va la domestiquer, comme le montre la personnification comique de celle-ci avec « Monsieur l’Appétit venait ». Le but de Ponocratès est bien de rendre Gargantua humain, nous avons bien ici une approche du corps humaniste. Et à la diversité des activités intellectuelles, succèdent l’énumération des mets proposés au jeune géant, l’équilibre est aussi à table. Il est d’ailleurs important de noter que les deux longues énumérations (celle des auteurs et celle des plats) se sont faites dans un même paragraphe, l’équilibre de l’esprit et du corps est bien partout.
II/ L’enfant au cœur de la pédagogie.
Je tape et je l’envoie !
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