Fleurs Du Mal

DISSERTATION

Fleurs Du Mal

Introduction :

L’alchimie s’est développée au moyen âge, elle avait pour but de transmuter des métaux vils en or ou en argent. Par métaphore, l’alchimie poétique par l’esprit du poète, transfigure les choses grâce au mots, tout comme Baudelaire.

En effet au moyen des mots, il s’attache à nous dévoiler les mystères de sa vie et du monde et nous décrit la matière vile de la vie tout comme la matière noble. Tout simplement tel un alchimiste, il détache la beauté du mal.

Baudelaire dans son recueil « Les Fleurs du mal » affirme cela avec sa phrase : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or». La « boue » dans cette œuvre, c’est d’abord l’horreur du monde, la matière vile. La « boue » c’est aussi la ville moderne avec ses laideurs et ses vices, mais ce sont également les monstruosités de l’âme qui implique des douleurs physiques ou morales. La « boue » devient « or » lorsque le langage introduit de la beauté et de la noblesse.

Nous analyserons donc « En quoi la notion d’alchimie poétique » éclaire-t-elle notre lecture des Fleurs Du Mal ?

Nous nous appuierons donc sur le recueil des « Les Fleurs du mal » pour répondre à cette question. Nous verrons dans un premier temps que ce recueil fait place à la matière vile mais également à la matière noble et nous terminerons sur le fait que ce recueil comporte une poétique qui transforme la « boue » en « or ».

Les vices :

Baudelaire écrit également beaucoup des poèmes qui décrivent les vices de l’homme, le plus étant l’alcool et plus précisément dans le recueil la dépendance au vin. De plus les Fleurs du Mal comprend une section appelé le vin ce qui montre encore plus la présence et l’importance du vin dans le recueil. Pourtant dans les Fleurs du Mal le vin n’est pas réellement perçu comme un vice mais plutôt comme une chose noble. Il est vu comme un moyen de s’échapper de la réalité et de plonger dans un paradis artificiel où tous les problèmes de la vie en générale sont oubliés, ce vice est donc glorifié et non méprisé. Le poème « Le Vin Du Solitaire » en est un exemple. En effet dans ce poème l’homme se sent éperdument seul et désespéré car il aimerait trouvé mais ne trouve pas une femme qui veuille bien de lui. Et dans son malheur, il va utiliser le vin, l’alcool comme moyen d’oublier son chagrin et par désespoir il va même interpeller le vin : « ô bouteille profonde, Les baumes pénétrants que ta panse féconde Garde au cœur altéré du Poète pieux ». Dans le vin des chiffonniers on retrouve aussi cette idée de consommer l’alcool pour oublier son malheur où en l’occurrence le vin sert à faire oublier le malheur que peuvent vivre ces gens qui font le métier de chiffonnier. Outre l’alcool on retrouve aussi les vices de la drogue et du tabac comme dans « La pipe » où le poète écrit : « quand il est comblé de douleur je fume comme la chaumine ». Comme le vin, le tabac est consommé pour s’évader dans endroit meilleur et oublier son mal être.

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