Fiche sur l'Albatros de C. Baudelaire
Fiche : Fiche sur l'Albatros de C. Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jules Yvon • 24 Juin 2017 • Fiche • 1 155 Mots (5 Pages) • 908 Vues
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Texte 5 : C. Baudelaire, L’albatros (Les Fleurs du mal, 1859)
Présentation
- Charles Baudelaire (1821-1867) : poète français, et traducteur (américain Edgar Allan Poe)
- Détache la poésie de la morale, et la proclame destinée au Beau et non à la vérité.
- Précurseur du symbolisme :
- Mouvement qui met l’accent sur la valeur suggestive du langage, pour déchiffre l’univers comme « symbole d’un autre monde ».
- Sons, couleurs, parfums créent des visions qui laissent percevoir l’existence d’une réalité supérieure.
- Poètes symbolistes : Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud
- Opposé au Parnasse (l’Art pour l’Art)
- Mélomane et admirateur de R. Wagner (musique riche en bois et en cuivres)
- Les Fleurs du mal, englobe la quasi-totalité de son œuvre (vers 1841, jusqu’à sa mort en 67)
- Fait scandale à sa publication (1857) : procès pour « outrage à la morale publique » et « offense à la morale religieuse » qui entraine la censure de 6 pièces.
- Plusieurs rééditions (61, 66,68) incomplètes. Réhabilitation en 1949
- Version finale : 163 poèmes, structurés en six parties :
- L’albatros : première et majeure partie (85 poèmes) : « Spleen et Idéal »
(Spleen : anglais = mélancolie)
- Thèmes : La souffrance d’ici-bas, Le dégoût du mal, l’obsession de la mort et l’aspiration à un monde idéal.
Analyse
- Se présente d’abord comme une anecdote (présent de narration), celle de l’évocation d’une scène de vie en mer (champ lexical maritime : hommes d’équipage, albatros, oiseaux des mers, le navire, les planches, avirons, tempête) + rimes en mer vers 2 et 4
- Albatros désignés par des périphrases, soulignent leur grandeur et leur majesté : (vastes oiseaux des mers (grandeur + hypallage), rois de l’azur, prince des nuées)
+ Symbiose entre l’albatros et son milieu (vastes, azur, s’appliquent aussi au milieu marin)
- Allitérations en ‘l’ 2° str. et en ‘s’, 1° str. = sonorités fluides et sifflantes suggèrent le vol
Et assonance en ‘en’ sonorité douce évoque la tranquillité du vol et la nonchalance
- Admiration des ailes : mentionnées 3 fois + comparaison (grandes ailes blanches / avirons).
- Au sol, les albatros apparaissent maladroits et suscitent la moquerie des marins
- Contraste entre la majesté des albatros dans les airs, et leur piteux aspect au sol
Antithèse « naguère si beau » / « comique et laid » à la fin des deux hémistiches.
- Effets d’insistance : adjectifs péjoratifs qui vont par pair, créant effet de pesanteur.
- + Assonance en ‘eu’ donne un rythme trainant et boiteux
- Un seul verbe à l’imparfait « infirme qui volait » : prive l’oiseau de sa faculté principale et justifie « infirme » : amputé de ses qualités.
- Absence de ponctuation v.7-8 : ralentit le rythme : albatr. impuissant quand il est au sol.
- Rime « nuée » (ciel) / « huée » (terre) = M.e.e la transformation
- Description de marins
- Qui apparaissent comme un groupe d’homme « les hommes », « l’équipage » : aucun n’est nommé ni décrit.
- Découvert par leurs gestes « prennent », « agace », « mime »
- Brutaux : Présentation des albatros comme objet de l’action des marins, et enjambement v.1-2 met l’accent sur ‘prendre’ = brutalité de la capture
- Cruels : motif de la capture dès le premier vers annoncé : « pour s’amuser »
+ « souvent » : récidive des matelots + « brûle-gueule » : connotation agressive.
Donne une tonalité pathétique à l’égard des albatros, maltraités alors qu’il est un « compagnon de voyage » = injustice
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