Fiche Demain dès l'aube
Commentaire de texte : Fiche Demain dès l'aube. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maxime.paulin • 29 Septembre 2022 • Commentaire de texte • 817 Mots (4 Pages) • 308 Vues
FICHE BAC : Demain Dès l’Aube
Victor Hugo est un auteur du XIXème siècle, considéré comme le chef de file du mouvement du Romantisme, mouvement qui amène le lyrisme à son apogée. Il publie en 1856 son recueil de poésie phare : Les contemplations dans lequel il parle de sa fille, tristement disparue. Dans ce poème, Victor Hugo explique son voyage, très long, pour se rendre sur la tombe de sa fille : il témoigne de son impatience et montre qu’il est obnubilé par cela. Nous verrons donc comment à travers ce poème, Victor Hugo rend un hommage à sa fille. Dans un premier temps nous verrons comment il comble son impatience par le voyage puis comment le poète est aveuglé du monde et pour finir par son acceptation du deuil.
- Le voyage pour combler l’impatience
- « dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne » : indices spatio-temporel : impatience du départ
- Thème de l’avenir : « demain dès l’aube » : avenir proche : projection
- « Demain dès l’aube » : notion de vie (aube vie/nuit : mort)
- « partirai » : futur
- Pronom « tu » : il lui parle directement en connaissant la personne (tutoiement)
- « tu m’attends » : impatience de plus en plus grande : il espère de plus en plus la rencontre : il est seul : il fait les questions et les réponses
- « j’irai par la »(x2) : parallélisme de construction : voyage très long : variété de paysage
- Absence de tristesse : elle est supprimée par l’impatience du poète
- « plus longtemps » : modalisateur : grande impatience du narrateur
- « attend »/ »longtemps » : impatience du poète
- « demeurer » + négation : manque qui devient vital
- Premier quatrain : IMPATIENCE DU POETE
- Un poète aveugle du monde
- « les yeux fixés sur mes pensées » : portrait de son état d’âme : aveugle du monde provoqué par la douleur de la mort
- Thème du voyage : « je marcherai » : il est en mouvement
- Grande solitude : « seul, mes pensées » + omniprésence du « je » et non du nous : démarche triste : il tourné vers l’intérieur de lui-même : deuil et douleur : obnubilé par son deuil et sa douleur
- « seul, inconnu » : appuie sur la notion de solitude
- Négation des sens : vue « sans rien voir », ouïe « sans rien entendre » : deux sens très importants : vraie déconnexion du monde : le monde n’a plus de sens pour lui sans elle
- Recroquevillé sur lui-même : son corps parle : « dos courbé » et un sentiment de douleur « mains croisées » : montre l’isolement du personnage
- « triste » : seul mot évoquant qui évoque ses sentiments : il est plutôt sobre
- Comparaison + antithèse : « le jour sera comme la nuit » : égalisation des deux : le jour (la vie) est nié par la nuit (la mort)
- Deuxième quatrain : OBNUBILE PAR SON VOYAGE
- Acceptation du deuil :
- Périphrase métaphorique : « l’or du soir qui tombe » : fin de son voyage et de la vie de sa fille
- « je ne regarderais » : il ne voit pas : aveugle du monde
- « ni les voiles au loin descendant vers Harfleur » : métonymie « les voiles » : il est au bord de la mer : rajout de lyrisme : voile recouvrant sa fille : première annonce de la mort. Précisions spatio-temporelles : « voiles, Harfleur » : variété des paysages : fin du voyage : notion de pèlerinage : une journée à pied
- « sur ta tombe » : s’adresse à sa fille
- « ta tombe » : chute : annonce de la mort pour la première fois
- « rimes totale entre tombe » : homonymie : sentence qui tombe
- « hou vert » + « bruyères » : croyance de VH : symboles d’éternité
- Rime totale avec « fleur » : renvoie à l’hommage sur la tombe
- Structure en trois quatrains
Pour conclure, ici, Victor Hugo passe à travers plusieurs états. Il est impatient au départ, se renferme sur lui-même ensuite et devient « aveugle du monde » puis il finit par accepter le deuil et se rendre sur la tombe de sa fille. On peut donc dire que dans ce poème Victor Hugo rend un hommage poignant à sa fille décédée en se concentrant uniquement sur son voyage et en étant impatient et triste au moment de déposer les fleurs sur la tombe de sa défunte fille : ce texte est également le récit d’un pèlerinage comme évoqué dans le dernier quatrain. On peut donc se demander comment relier ce texte à Réparer les vivants de Maylis De Kérangal dans lequel Marianne, la mère du défunt résiste au deuil et Victor Hugo qui lui finit par accepter la mort de sa fille.
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